Publié dans Politique

Sommet de la SADC à Antananarivo - Ravalomanana et Rajaonarimampianina en mission sabotage

Publié le mercredi, 06 août 2025

Encore une fois, Marc Ravalomanana, ancien président de la République, attaque non pas un gouvernement, mais son propre pays. À l’approche du sommet de la SADC qui doit se tenir à Madagascar, il multiplie les critiques à l’étranger. Avec Hery Rajaonarimampianina, il a même envoyé une lettre aux chefs d’État de la région, disant que Madagascar ne serait « pas digne » d’accueillir cette réunion. Cette attitude ressemble clairement à une tentative de sabotage.

Dire par exemple que Madagascar ne mérite pas d’être le pays hôte à cause du manque de démocratie et d’état de droit est assez ironique. Faut-il rappeler que Ravalomanana a lui-même dirigé le pays sans avoir un bilan parfait sur ces sujets. Depuis 2019, des élections démocratiques ont eu lieu, surveillées et validées par des observateurs internationaux, sans qu’aucune contestation sérieuse ne soit soulevée. 

Dire aussi que Madagascar traverse plusieurs crises, que la situation va se dégrader, et que les investisseurs vont fuir le pays. Là encore, il s’agit d’une exagération. Malgré des défis économiques, Madagascar continue d’attirer des projets importants. Beaucoup d’entrepreneurs malgaches et étrangers investissent sans subir de persécution.

Concernant la présumée lettre envoyée par Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina aux chefs d’État de la SADC, cela dépasse le cadre du simple débat politique. En disant que Madagascar ne devrait pas organiser le sommet, ces deux anciens présidents ne critiquent plus un gouvernement, mais portent atteinte à l’image de tout un pays. Un sommet international est une chance de renforcer la coopération régionale, d’attirer des partenaires et de soutenir des projets d’intégration économique. Saboter cet événement, c’est priver Madagascar — et sa population — d’opportunités importantes.

Marc Ravalomanana essaie de minimiser ses propos en disant qu’il ne s’oppose pas au sommet et qu’il donne juste son avis. Mais comment appeler autrement le fait d’écrire clairement à des dirigeants étrangers que son pays ne mérite pas d’accueillir un tel événement ? Ce n’est plus un simple avis, c’est un acte qui vise à semer le doute, à discréditer et à isoler Madagascar dans la région.

Enfin, dire que les thèmes du sommet sont déconnectés de la réalité malgache est absurde. Qui mieux que Madagascar peut profiter de ces échanges pour mettre en avant ses priorités, ses projets, et ses besoins ? Faut-il boycotter un sommet simplement parce qu’on n’est pas d’accord avec l’ordre du jour ? 

 

La Rédaction

 

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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