Publié dans Politique

Sommet de la SADC à Madagascar - Appui unanime des pays d’Afrique australe

Publié le vendredi, 08 août 2025

Le sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se tiendra bien à Madagascar la semaine prochaine. Et ce, malgré la tentative de lobbying pour ne pas dire sabotage menée par d’anciens Chefs d’Etat malgaches pour convaincre leurs homologues africains de délocaliser l’événement.

Devant un parterre d’invités, lors de la cérémonie de réception d’une dizaine de camions à Andranomena, le Président Andry Rajoelina a en effet levé le voile sur cet épisode. Selon lui, deux ex-Présidents auraient entrepris une tournée auprès de plusieurs dirigeants des pays de la SADC pour plaider… contre la tenue du sommet à Madagascar, avançant que le pays et son Président actuel « ne seraient pas dignes » de présider l’organisation régionale.

La manœuvre n’a visiblement pas trouvé preneur. Les homologues du Président Rajoelina lui auraient assuré de leur soutien unanime à la tenue du sommet à Madagascar et de la nomination du Chef d’Etat malgache à la tête de la SADC. « Le Président Rajoelina a été élu par l’ensemble des Chefs d’Etat de la SADC, c’est le président de la SADC», lui auraient en effet répondu ses homologues des pays d’Afrique australe, lesquels appellent l’Opposition à régler les divergences « en interne » plutôt que de les exporter. 

Ainsi, non seulement le sommet est maintenu, mais la liste des délégations attendues a de quoi faire pâlir d’envie n’importe quelle destination. Afrique du Sud, Mozambique, Eswatini, Tanzanie, République démocratique du Congo, Maurice… certaines délégations compteront jusqu’à 130 personnes.

Le Chef de l’Etat en profite pour y voir une reconnaissance internationale de son leadership et de la capacité de Madagascar à accueillir un tel rendez-vous. « Isika mahay mandray vahiny » (« Nous savons accueillir »), a-t-il martelé, appelant la population à rester fière et unie, malgré les critiques de « quelques-uns » sur les réseaux sociaux.

En clair, les ex-Présidents auront dépensé leur énergie … pour rien. La SADC viendra bel et bien à Madagascar, et le Président Rajoelina compte bien montrer, sous les projecteurs africains, « ce que le peuple malgache sait faire ».

Lalaina A. 

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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