Publié dans Politique

Affaire Ambohimalaza - Fenohasina toujours détenue à Manjakandriana

Publié le vendredi, 15 août 2025

Face aux rumeurs persistantes circulant sur les réseaux sociaux concernant l’affaire Ambohimalaza, le ministère de la Justice, à travers sa direction de l’administration pénitentiaire, a tenu à clarifier la situation lors d’un bref entretien à la presse, tenue hier à la prison d’Antanimora.

Volazara Sakina Mohamady, directrice générale de l’administration pénitentiaire, a confirmé que cinq personnes, dont Fenohasina, l’organisatrice de la célébration à l’origine du drame, ont été placées en détention dans différents établissements afin de faciliter l’enquête. Elle a précisé que Fenohasina est détenue à la prison de Manjakandriana depuis le 30 juillet dernier et y demeure à ce jour.

« Elle a été présentée devant le tribunal le mardi 12 août pour les besoins de l’instruction et est immédiatement retournée à la prison de Manjakandriana après l’audience », a-t-elle souligné avant de rajouter, « Les registres de mouvements de la prison attestent de sa présence et des horaires de ses entrées et sorties ».

La directrice a par ailleurs appelé la population, et tout particulièrement les familles des victimes du drame, à ne pas se fier aux rumeurs et à s’informer auprès des autorités compétentes. « Nos portes restent ouvertes pour toute demande d’information sur cette affaire », a-t-elle ajouté.

Dans la foulée, Belalahy Hanitriniaina, secrétaire général du ministère de la Justice, a insisté sur la responsabilité légale de chacun dans la diffusion d’informations non vérifiées, rappelant que la circulation de fausses nouvelles peut être sanctionnée par la loi, surtout à l’ère des réseaux sociaux où les informations circulent très rapidement.

Pour mémoire, Fenohasina, une jeune femme de 18 ans, est au centre de l’affaire d’Ambohimalaza survenue dans la nuit du 14 au 15 juin 2025, où 34 personnes sont présumées mortes d’empoisonnement lors d’une fête d’anniversaire. Suite à l’incident, elle a été hospitalisée en soins intensifs à l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona d’Antananarivo, présentant des symptômes graves nécessitant une assistance respiratoire. Son état de santé a retardé son audition par les autorités judiciaires.

Près d’un mois plus tard, Fenohasina a été auditionnée par la Section de recherches criminelles directement à l’hôpital, tandis que sa mère a été placée en garde à vue. Après leur audition par le juge d’instruction, les deux femmes ont été placées en détention provisoire à la prison d’Antanimora. Fenohasina avait également fait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire.  Elle  faisait l’objet d’une plainte initiée par les proches de victimes. Aujourd’hui encore, l’enquête se poursuit afin de déterminer avec précision les causes et les circonstances de cet incident.

Recueillis par Lalaina A. 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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