A quelques jours de l’échéance de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), prévue pour le 30 septembre prochain, Madagascar intensifie ses démarches diplomatiques pour défendre la prolongation de ce partenariat stratégique. Une délégation officielle malgache se rendra à Washington du 6 au 13 septembre afin de plaider la cause du pays et de mettre en lumière l’importance d’une continuité de cet accord commercial. La décision de cette mission a été validée par le Conseil des ministres le 3 septembre dernier. L’AGOA, qui permet aux produits africains d’accéder au marché américain sans droits de douane, représente un levier majeur pour l’économie malgache. Le textile, secteur phare de l’industrie locale, ainsi que la vanille et d’autres ressources stratégiques comme les produits miniers, tirent un avantage direct de cette exonération tarifaire. La fin de l’accord menacerait des milliers d’emplois et fragiliserait des investissements de plusieurs millions de dollars, aussi bien pour Madagascar que pour ses partenaires américains.
Opportunité stratégique à préserver
Le Gouvernement malgache considère donc la reconduction de l’AGOA comme une priorité nationale. Des consultations ont été menées avec les acteurs du secteur privé afin d’élaborer une stratégie de plaidoyer et de renouvellement du programme. Lors de cette mission à Washington, les représentants malgaches entendent mettre en avant le rôle moteur de l’AGOA dans le développement économique du pays, tout en rappelant son impact positif dans le renforcement des échanges commerciaux entre l’Afrique et les Etats-Unis. Parallèlement, une dynamique continentale s’organise. Le 28 août dernier, l’Union africaine a tenu un atelier stratégique à Washington pour coordonner les positions africaines et défendre collectivement la poursuite de l’accord. A cette occasion, l’ambassadeur de Madagascar aux États-Unis, Rakotomalala Lantosoa, a souligné que l’échéance prochaine de l’AGOA représente un enjeu majeur : au-delà des frontières africaines, c’est l’ensemble du partenariat économique transatlantique qui en dépend.
N. R.