Semant la terreur, ils ont enlevé trois résidents, leur infligeant des sévices avant de les traîner de force vers la forêt avoisinante. L'alerte a été rapidement donnée par le chef du Fokontany. Sans attendre, les Forces de l’ordre (gendarmes, policiers, militaires) venant de Benetsy (Toliara II) se sont lancées à la poursuite des ravisseurs avec le soutien des membres du "Voromahery", le comité de vigilance local de la Commune d'Ankilimalinika. Cette force mixte a suivi les traces des criminels jusqu'au cœur de la forêt.
L'embuscade et l'affrontement
Pour couvrir leur fuite, les bandits avaient érigé un barrage rudimentaire. Lorsque les gendarmes et les membres du "Voromahery" ont tenté de démanteler l'obstacle pour poursuivre leur traque, ils sont tombés dans une embuscade. Les malfaiteurs, dissimulés, ont ouvert le feu sans sommation, utilisant leurs fusils et projetant des pierres sur les Forces de l'ordre. Un violent échange de tirs s'en est suivi. Dans la confusion, un gendarme a été blessé par balle, mais les Forces de l'ordre ont réussi à neutraliser l'un des assaillants, qui a été mortellement touché. Malgré tout, le reste du gang a profité du chaos pour s'enfuir plus profondément dans la forêt, emmenant avec eux deux des trois otages. Cependant, une lueur d'espoir est apparue lorsque le troisième otage a réussi à s'échapper au cours de l'affrontement. Sain et sauf, il a pu regagner le village et constitue désormais un témoin clé pour l'enquête menée par la Gendarmerie.
Un pur acte de banditisme, pas un conflit social
Les autorités ont tenu à clarifier la nature de cet événement. Il s'agit "purement et simplement d'un acte de grand banditisme et de kidnapping", sans aucun lien avec les activités de la société minière Base Toliara ou tout autre contexte de manifestation sociale. L'attaque est attribuée à un groupe criminel bien connu dans la Région, le gang "Mazoto", déjà tristement célèbre pour plusieurs méfaits similaires. Les recherches se poursuivent activement pour localiser et libérer les deux otages restants et pour appréhender les fugitifs.
Nikki Razaf