Publié dans Politique

Synad – Député Antoine Rajerison - Guerre déclarée !

Publié le mercredi, 17 septembre 2025

Le Syndicat des administrateurs civils de Madagascar (SYNAD) avait publié mardi une déclaration ferme pour dénoncer les pressions illégales exercées sur les représentants de l’Etat dans l’exercice de leurs fonctions, citant en exemple les récents incidents dans le District d’Arivonimamo. Dans ce communiqué, le Syndicat rappelait que Madagascar est un Etat de droit et que le respect des textes en vigueur est impératif pour tous, y compris pour les députés. Le SYNAD insistait sur la nécessité de résoudre les différends par les voies officielles et condamnait toute diffamation envers les administrateurs civils qui accomplissent leur travail conformément aux lois et règlements.

 

Malgré ces avertissements, le député Antoine Rajerison, élu à Arivonimamo, a choisi de non seulement maintenir sa manifestation non autorisée, mais surtout de faire descendre dans la rue hier, du côté d’Imerintsiatosika, ses partisans. L’élu exigeait publiquement le départ du chef de District Rojo Razafindralambo, qu’il accuse de bloquer le déblocage des fonds du Crédit d’investissement appui au développement (CIAD). Une démonstration publique qui va à l’encontre des principes rappelés par le SYNAD.

Les administrateurs civils, dont le travail consiste à garantir l’ordre et le respect des lois locales, pourraient légitimement se sentir déconsidérés et bafoués par de tels comportements. Le Syndicat n’a pour l’heure pas réagi officiellement à cette manifestation, mais le ton de sa précédente déclaration laisse peu de doute sur la désapprobation qui pourrait s’exprimer dans les prochains jours.

Les querelles d’ego et les manifestations hors cadre légal risquent de fragiliser la coopération indispensable entre élus et représentants de l’Etat, coopération que le SYNAD considère comme la seule voie pour assurer un développement solide et durable au niveau local. 

Par ailleurs, au-delà de la revendication officielle visant à démettre le chef District, les observateurs notent que 

les banderoles et slogans déployés par le député et ses partisans abordaient des thèmes plus larges tels que le délestage et des enjeux politiques. Cela cache à peine des ambitions personnelles et politiques de la part du député. Ce parlementaire qui, d’ailleurs, depuis quelques jours, s’emploie à se forger une image et une posture de victime.

 Ceux qui suivent l’actualité se rappellent notamment de ses déclarations, la semaine dernière, selon lesquelles il a été interpellé par des Forces de l’ordre en civil. Hier, il avance aussi des accusations graves d’après lesquelles son domicile aurait été fouillé de fond en comble et que lui-même serait recherché. A cette posture victimaire se rajoute un élément audio qui circule et atteste de ses contacts avec un autre parlementaire d’opposition, candidat lors de la dernière présidentielle, et viennent poser des questions sur les accointances et ambitions politiques réelles de ce parlementaire.  

 

La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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