Publié dans Politique

Présidence du Sénat - Le bureau permanent destitue le Général Ravalomanana Richard

Publié le dimanche, 12 octobre 2025

Dans un communiqué publié hier, le Bureau permanent du Sénat a annoncé la destitution du Général Ravalomanana Richard de son poste de président du Sénat. Non publié sur les canaux officiels du Sénat, ce communiqué a d’abord laissé perplexe sur son authenticité. Son contenu a cependant vite été confirmé par les sénateurs et les services de communication de la Chambre haute contactés. 

Cette décision intervient « pour protéger les intérêts supérieurs de la nation et renforcer l’harmonie au sein du système politique », indique le communiqué. Le communiqué du bureau permanent souligne que cette décision a été prise après une réflexion approfondie, en concertation avec tous les sénateurs, et invoque le désir du peuple malgache de voir le pays évoluer vers plus de stabilité, de justice et de transparence dans la gestion publique. Un sénateur contacté évoque la possibilité pour le bureau permanent de vouloir installer un apaisement, mais aussi d’une manière de protéger la vie du désormais ex-président du Sénat qui se retrouve dans le « viseur » des manifestants du 13 Mai dans la Capitale aujourd’hui. 

Le Général retraité de la Gendarmerie  Richard Ravalomanana s’est particulièrement fait remarquer ces dernières semaines, plus en mal qu’en bien. Ces propos parfois jugés déplacés et son caractère affirmé lui ont valu d’être pris en grippe par l’opinion publique en général et jusque dans les rangs de l’Armée. Cette décision est à inscrire dans le cadre de la conjoncture actuelle dans le pays. Les manifestants quotidiens réclament le départ du Chef de l’Etat. La Constitution prévoit que, si une vacance de poste était constatée, le président du Sénat serait nommé Chef d’Etat par intérim. A compter d’hier, le Général Ravalomanana Richard ne détient plus aucune responsabilité dans la gestion du Sénat. Le concerné n’a pas réagi à cette éviction, à l’heure où ces lignes sont écrites.  Aucun intérim n’a été annoncé. Le Sénat, dirigé probablement désormais  par son bureau permanent, devra poursuivre ses travaux législatifs et assurer la continuité de ses missions sans interruption. La session ordinaire du Parlement doit avoir lieu dans quelques jours. Dans ce contexte, dans l’éventualité d’une vacance de poste à la tête du pays, le pouvoir ne pourrait pas être remis à un président du Sénat.  Il serait alors remis à un gouvernement collégial.  En tout cas, les sénateurs appellent également la population à respecter la loi et à contribuer au maintien de la paix et de l’unité nationale.

L.A. 

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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