Publié dans Politique

Fin du couvre-feu - Les affaires nocturnes reprennent

Publié le vendredi, 17 octobre 2025

La Capitale entière respire à nouveau. La récente levée du couvre-feu a marqué un tournant bienvenu pour une myriade d'activités économiques qui, par nature, s'épanouissent sous le manteau de la nuit. Là où l'obscurité imposait autrefois le silence, une timide renaissance se profile, apportant un regain d'optimisme aux entrepreneurs et travailleurs dont le gagne-pain est intimement lié aux heures tardives. A Analakely, le rendez-vous du vendredi « joli », autrefois synonyme de vie grouillante, reprend ses droits. Bien que timidement, les vendeurs ambulants retrouvent leur espace et leurs clients. "Ces dernières semaines ont été dures pour nous," confie l'un d'eux, le regard plein d'une résilience acquise au fil des épreuves.

"Mais l'important, c'est de ne pas baisser les bras et de rattraper le manque à gagner actuel." Cette détermination palpable témoigne de l'esprit d'entreprise qui anime ces trottoirs, prêts à retrouver leur rythme d'antan. La réouverture des boîtes de nuit et autres établissements nocturnes insuffle une nouvelle vie à l'économie locale. Ce renouveau n'échappe pas aux taxis qui voient leurs clients revenir progressivement. Le ronronnement des moteurs, longtemps étouffé par les restrictions, résonne à nouveau dans les rues, signe d'un retour à une certaine normalité. Cependant, cette reprise n'est pas exempte d'une prudence palpable. La foule n'a pas encore retrouvé son effervescence d'avant et les noctambules ont tendance à rentrer plus tôt. Les affaires se concentrent désormais sur la période s'étendant jusqu'à 2 heures du matin, sans aller au-delà. La population, marquée par la période d'incertitude, reste vigilante. "Il faut rester attentifs et rentrer plus tôt," avertissent certains habitants. "Car malgré la fin du couvre-feu, les vigilances communautaires au niveau de certains quartiers continuent d'être opérationnelles." La fin des couvre-feux n'est donc pas seulement la levée d'une contrainte, mais une véritable bouffée d'oxygène pour ceux qui font de la nuit leur principal pourvoyeur. Si une prudence collective persiste, la volonté de retrouver une vie sociale et économique plus libre anime les cœurs et les rues. L'heure est à la reconstruction, à la relance, et à la redécouverte des plaisirs simples, mais essentiels, de la vie nocturne.

 

N.R.

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Editorial

  • Phénomène ténébreux
    Air du temps. Intoxication par-ci ! Empoisonnement par-là ? Ces derniers temps, pas une semaine ou pas un mois sans que l’on fasse état d’intoxication alimentaire sinon d’un acte supposé d’empoisonnement. Pour le premier ou le second cas, il y a toujours une ou des vies d’autrui en cause. Alors, les Malagasy auraient-ils sciemment dévié de la ligne de conduite morale, le « Soatoavina malagasy », une valeur immuable héritée de nos ancêtres, les Ntaolo, pour s’adonner librement aux pratiques obscures et alarmantes chères au Prince des ténèbres. Durant ce second semestre en cours, des vagues d’intoxications alimentaires d’une gravité inhabituelle secouent Madagasikara. Certaines d’entre elles auraient été l’œuvre voulue d’empoisonnement. De sinistres actes délibérément commis et dont les mobiles demeurent, pour la plupart des cas, flous. Dans la soirée du samedi 14 juin 2025, à Ambohimalaza, une fête d’anniversaire vire au drame. Le dimanche 15 au petit matin, des…

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