« Gen Z - Par la jeunesse, pour la Justice, pour Madagascar ». Dans un communiqué percutant diffusé hier, le mouvement citoyen "Gen Z a annoncé une étape décisive dans son évolution : la reprise de son autonomie complète. Cette décision, motivée par une volonté de clarté et de réalignement stratégique, marque un tournant pour cette force montante de la scène politique malgache. Depuis le début de son soulèvement citoyen, Gen Z a bénéficié du soutien significatif et précieux de nombreuses Organisations de la société civile (OSC). Le mouvement tient d'ailleurs à exprimer sa "toute reconnaissance" envers ces partenaires, dont l'accompagnement a permis d'"amplifier notre message et de protéger nos engagements". Cependant, explicitent les jeunes militants, cette collaboration doit désormais s'inscrire dans un cadre redéfini. "Gen Z n'est ni une filiale, ni un instrument," martèle le communiqué. Le mouvement se définit avant tout comme une initiative de jeunes Malgaches, animée par une "volonté de rupture avec un système usé, corrompu et déconnecté du peuple". Nourri par un "espoir collectif de transformation profonde du pays", Gen Z revendique sa légitimité intrinsèque. "Nous ne sommes pas des pions," insistent les jeunes qui se définissent comme "une génération consciente, responsable et déterminée à construire un avenir à notre image : libre, juste et souveraine."
Sur la touche
Ces dernières semaines, visiblement, une divergence s'est installée. Le message de la Gen Z, centré sur l'indépendance de la jeunesse, aurait été, selon eux, dilué par des "enjeux externes". Le constat est sans appel : "trop d'enjeux externes, trop peu de vérité, trop peu de transparence et surtout, trop peu de place pour la voix de la jeunesse elle-même." C'est dans ce contexte que Gen Z annonce solennellement : "le mouvement reprend son autonomie complète." Concrètement, cela signifie que si les OSC continueront de collaborer au sein du collectif, elles ne parleront désormais plus "au nom de Gen Z". La représentation publique, la communication et la stratégie seront désormais entièrement portées par les membres fondateurs du mouvement, tant à Madagascar que dans la diaspora." Madagascar a besoin d'une jeunesse souveraine, audacieuse et déterminée à inventer un autre futur," conclut le mouvement. "C'est cette jeunesse qui reprend la parole aujourd'hui. C'est cette jeunesse qui se relève aujourd'hui, debout, libre et unie." Un appel fort à une nouvelle ère pour la participation citoyenne à la Grande île.
Nikki Razaf