Publié dans Politique

Gestion budgétaire 2025 - Les engagements liés aux dépenses non essentielles suspendus

Publié le mardi, 28 octobre 2025

Renforcer la discipline financière, sans compromettre le fonctionnement de l’Etat ni la continuité des politiques sociales et économiques essentielles. Le Premier ministre Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo a annoncé une mesure majeure dans la gestion des finances publiques : la suspension temporaire des nouveaux engagements budgétaires pour l’exercice 2025. Concrètement, la mesure bloque dans le Système informatisé de gestion des finances (le SIGFP) la quasi-totalité des lignes budgétaires de l’Etat — qu’il s’agisse du budget général, des budgets annexes ou encore des comptes du Trésor.

Cependant, seules certaines dépenses dites « vitales » ou « obligatoires » pourront encore être engagées. C’est le cas notamment des salaires, pensions, indemnités, bourses, ou encore des dépenses liées à la sécurité alimentaire pour les Forces armées et les détenus. Les subventions aux enseignants FRAM et les indemnités des chefs de Fokontany figurent également parmi les exceptions.

Des services essentiels préservés

La mesure ne vise pas à paralyser l’action publique. Les paiements déjà engagés avant la date de la décision continueront d’être traités jusqu’à leur règlement complet. De plus, les dépenses dites obligatoires ou sensibles restent autorisées : paiement de la dette publique, eau, électricité, loyers, services bancaires, frais de justice, produits pharmaceutiques, évacuations sanitaires, ou encore projets stratégiques dans les secteurs de l’énergie et de l’eau. Les collectivités territoriales décentralisées, elles, ne sont pas concernées par cette suspension. Le Gouvernement souhaite ainsi leur permettre de poursuivre leurs programmes locaux sans interruption.

Le Premier ministre a expliqué que cette mesure vise à assainir les finances publiques et à garantir la transparence dans la dépense de l’argent public. Dans un contexte économique mondial difficile, marqué par des tensions budgétaires et la nécessité d’une meilleure efficacité administrative, cette pause dans les engagements budgétaires est présentée comme une étape de prudence et de responsabilité. Les financements extérieurs, quant à eux, ne sont pas affectés : ils continueront à suivre leurs procédures spécifiques prévues dans les accords et manuels de gestion des projets internationaux.

Nikki Razaf

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Editorial

  • Austérité, es-tu encore là !
    Une crainte ou anxiété ? Au rythme où vont les choses ces derniers temps, des observateurs inquiets se posent la juste question « l’austérité est-elle encore un sujet de pointe d’actualité ? ». Aurait-elle raté le train de la Refondation ? S’il existe un passage qui aurait le plus capté l’attention à travers deux discours solennels du Président de la Refondation de la République, le colonel Michaël Randrianirina dans deux endroits différents, à Ambohidahy et à Iavoloha, concerne la nécessité absolue de bien gérer la caisse publique. Le colonel Président a martelé qu’il faille réduire les dépenses publiques, les dépenses d’Etat au profit des domaines prioritaires et urgents à savoir, entre autres, les dépenses liées à l’énergie et les dépenses relatives au besoin de la population, des agents de l’Etat en situation dérisoire.

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