Cette rencontre avec les gens des médias fait suite à une lettre officielle adressée par la Polyclinique d’Ilafy aux patients dialysés, annonçant l’interruption prochaine des séances. L’épuisement imminent des stocks de médicaments et de consommables indispensables, ainsi que l’impossibilité financière de poursuivre les traitements dans des conditions conformes aux normes médicales, sont les raisons de la situation actuelle. La direction évoque notamment le gel des comptes bancaires de la Polyclinique et l’absence de paiement par l’État des créances liées aux séances déjà effectuées, ce qui empêche le règlement des fournisseurs et le fonctionnement normal du service.
Traitement vital
La clinique indique ainsi être contrainte de rediriger les patients vers les centres de dialyse des CHU ou vers des structures privée. Mais cette alternative reste floue et source d’angoisse pour des malades dont la survie dépend d’un traitement régulier et continu. Pour rappel en effet, la dialyse est un traitement vital qui remplace la fonction des reins lorsque ceux-ci ne peuvent plus filtrer le sang. Sans séances régulières, les toxines s’accumulent dans l’organisme, mettant rapidement la vie du patient en danger. Des milliers de personnes atteintes d’insuffisance rénale n’ont tout simplement pas d’autre choix.
Le 17 décembre dernier, l’avocate du groupe SODIAT, Maître Victorine Ravonjiarivelo, avait déjà tiré la sonnette d’alarme. Elle avait dénoncé le blocage total des comptes bancaires des sociétés du groupe. L’avocate devait dé»ja souligner à l’époque ses conséquences directes, comme la menace sur les salaires, le risque de chômage technique, mais surtout mise en péril de traitements vitaux comme la dialyse et la radiothérapie. En tout cas, a l’heure actuelle, ce sont des vies humaines qui sont suspendues à une décision. Une question est désormais posée, crûment par les observateurs : qui portera la responsabilité si, faute de solution rapide, ces patients venaient à mourir alors qu’un simple déblocage pouvait les maintenir en vie ?








