Publié dans Politique

Président Andry Rajoelina - « La JIRAMA autorisée à importer directement du fuel lourd »

Publié le lundi, 11 février 2019

L’Etat va autoriser la Compagnie malgache de distribution d’eau et d’électricité (JIRAMA) à importer directement du fuel lourd. La proposition a été annoncée par le Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, lors d’une rencontre avec le Président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesima, dimanche dans l’après- midi, en marge du 32e Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement qui se tient à Addis-Abeba, Ethiopie.
Une rencontre au cours de laquelle le Président de la République malagasy a notamment dressé un état des lieux de la situation de Madagascar en matière d’électricité. Le Président Andry Rajoelina de rappeler notamment à ce titre le prix élevé de l’électricité à Madagascar, « presque quatre fois plus cher qu’en Europe » ou encore la faible production en électricité, « seulement 400 Megawatts par an pour 25 millions d’habitants ». Andry Rajoelina a également réitéré son engagement de doubler la production d’ici cinq ans. En réponse, le président de la BAD a soutenu la nécessité de se pencher sur les problèmes de la société JIRAMA pour qu'elle soit plus efficace. « Nous avons la solution pour la JIRAMA (…) l'État va autoriser la société à importer directement du fuel lourd, cela changera radicalement la situation parce que cela réduira déjà d'au moins 30% le coût de la production », a souligné le Chef de l’Etat malagasy. Une conséquence corroborée par des techniciens contactés. « Cela serait une véritable bouée de sauvetage pour la JIRAMA », confie un spécialiste qui estime qu’une mesure de détaxation serait également la bienvenue.  240.000 litres par jour soit environ 10 camions de fuel lourd, seraient nécessaires pour faire tourner la centrale d’Ambohimanambola, selon un responsable auprès de la JIRAMA.


Toujours en matière d’énergie, le Chef de l’Etat malagasy Andry Rajoelina a réitéré son ambition de fournir en électricité la majorité de ses concitoyens. Il indique que la cartographie de l'approvisionnement en électricité est déjà disponible et qu'il l'a étudiée. Il est prévu d'investir dans les panneaux solaires pour les ménages à faible revenu pour réduire le budget qu'ils consacrent à l'électricité. La BAD se dit prêt à accompagner Madagascar dans ce domaine et précise qu’il y a un projet qui attend d'être finalisé. Il consiste à produire 192 Megawatts d'électricité. Le Président a indiqué vouloir étudier de très près ce projet. « Nous avons la volonté et la détermination d'aller très vite, aujourd'hui, l'espoir renaît pour le peuple malagasy et nous devons travailler très dur pour que cet espoir ne soit pas vain. C'est pour cela que nous avons besoin de vous. Nous voulons que l'aide de la BAD soit multipliée par cinq voire par dix pour nous permettre d'aller vite », a réitéré le Président Andry Rajoelina, soulignant qu'il y a des projets qui ont été signés auparavant mais n'ont jamais été concrétisés. 

« On réalise votre détermination à avancer très vite, on vous soutient », a répondu le président de la BAD. Ainsi, pour une concrétisation rapide, le président de la BAD a immédiatement annoncé la venue du vice-président de la Banque en charge de l'Energie dans les meilleurs délais pour la mise en œuvre des divers projets dans ce domaine de l'énergie. Les projets financés par la BAD à Madagascar, l’accélération du déblocage des fonds qui sont déjà prévus être alloués à Madagascar ou la lutte contre la malnutrition ont également été au cœur des discussions entre les deux parties.
La Rédaction

Fil infos

  • Revendications de la jeunesse - La Gen Z Madagascar a besoin d'une jeunesse souveraine
  • Crise institutionnelle à Madagascar - L’ONU condamne, la SADC déploie une mission technique en urgence
  • Assemblée nationale - Siteny Randrianasoloniaiko au perchoir
  • Crise institutionnelle - Madagascar suspendu par l'Union africaine.
  • Pillages à Antananarivo - La longue facture du chaos
  • Une mission du Panel des Sages de la SADC pour restaurer la paix et la gouvernance démocratique
  • Sortie de crise à Madagascar - Une situation à donner le tournis
  • Crise administrative - Des défaillances de facturation reconnues par la JIRAMA
  • Andry Rajoelina - « J’ai dû rejoindre un lieu sécurisé »
  • Présidence du Sénat - Jean André Ndremanjary assure l’intérim

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

A bout portant

AutoDiff