Le jour de demain est décrété fête des amoureux. Ce n’est pourtant pas le cas à la Commune urbaine de Toamasina où il y a un risque de désamour ce jour entre le maire, Elysée Ratsiraka, et le conseil municipal. Les rumeurs injustifiées ou non ont fini par semer les doutes entre ces deux entités, censées être des partenaires pour la gestion et développement de la capitale de l’Est. Tout est venu de la sortie médiatique effectuée par un ex- député qui accuse le maire d’avoir vendu des terrains communaux. Une accusation réfutée par Elysée Ratsiraka évidemment et ce malgré les divers documents exhibés par l’accusateur devant la presse. Celui-ci a affirmé lors du face- à- face avec les journalistes de Toamasina que des terrains communaux à l’instar de la rue Grand Didier, la rue Lt Berard et la surface où est implantée le croix rouge malagasy ont été cédés par le maire. Des espaces verts figureraient également sur la liste des biens communaux vendus. D’après l’ancien député, une partie de ces terrains est aujourd’hui titrée à un officier supérieur.
Le parlementaire compte interpeller le Pm Ntsay Christian de ces ventes jugées illégales et réalisées par le maire de Toamasina et qui n’auraient pas reçu l’aval du conseil municipal. Face à cette polémique sans fin à travers la presse entre le maire et l’ancien député, le conseil municipal veut tirer l’affaire au clair. Ayant obtenu l’autorisation du préfet de Toamasina de tenir une réunion extraordinaire, le conseil municipal en organisera demain. A l’ordre du jour, selon un membre de cet organe, diverses demandes d’explications au bureau exécutif sur la gestion des affaires communales et notamment sur ces soi-disant ventes des terrains de la Commune. « Si les explications données ne nous satisfont pas, il se pourrait que cette réunion extraordinaire se termine par le dépôt d’un vote de confiance à l’endroit du maire et de son équipe ». Le 14 février 2019 risque ainsi d’être une sale journée pour le maire. A moins qu’il soit en mesure de lever les doutes installés dans la tête de la population locale et des conseillers municipaux. Si c’est le cas, c’est de nouveau le grand amour. Sinon…
La rédaction