Publié dans Politique

Commune urbaine d’Antsirabe - Les employés décrètent la grève générale

Publié le dimanche, 17 février 2019

Se méfier de l’eau qui dort. Le silence des employés de la Commune urbaine d’Antsirabe ne signifie en aucun cas la résignation. Vendredi, ils sont sortis de leur silence face à ce qu’ils qualifient de l’indifférence du maire de la Commune urbaine de la ville d’Eau en décrétant la grève générale. La raison de ce débrayage vient du non-paiement de leurs salaires et ce depuis plus de 10 mois. Ils sont 400 employés à décider de passer à l’acte face au refus du maire actuel de payer leur dû. « Pour l’instant on reste devant les bureaux de la mairie en se contentant d’un sit-in et de la pose des banderoles. Si rien ne bouge, on pourrait sortir de l’enceinte et manifester dans les rues de la ville d’Antsirabe », note un représentant des employés grévistes. Et lui d’ajouter que l’unique raison de cette grève est le non-paiement des salaires. « Il n’y a pas d’autres raisons, dès que les négociations vont dans ce sens, nous reprendrons tout de suite notre travail. Mais jusqu’à maintenant, le maire fait la sourde oreille » renchérit un autre gréviste, décidé à durcir le ton au cas où.
La riposte du maire Razanakolona Paul ne s’est fait pas attendre. Par le biais d’une conférence de presse tenue à Antsirabe le jour du début de la grève des employés, le magistrat de la ville a donné sa version.


« J’admets que des employés n’ont pas reçu leur dû. Cependant, je  tiens à préciser qu’il s’agit de deux mois de salaire et non de dix comme le martèlent les grévistes. Ils percevront leur salaire en principe la semaine prochaine », réplique le maire Razanakolona Paul. Celui-ci affirme qu’il ne connait que ces deux mois d’impayés dans la mesure où ils surviennent durant son mandat. Par contre, ajoute-t-il, les 8 mois restants incombent à la précédente équipe en l’occurrence celle du Président de la délégation spéciale (PDS) Razafindraniony Beryl. Face à cette explication du maire, un des dirigeants de la grève apporte sa réponse. « Toute excuse est valable, dit-on, mais quid de la continuité de l’Etat ? Nous travaillons pour la Commune urbaine d’Antsirabe et non pour le PDS Beryl ni une autre personne. Au lieu de rejeter les fautes à autrui, la mairie actuelle se trouve dans l’obligation de nous payer ». A part les employés de la Commune urbaine d’Antsirabe, ceux de la Commune urbaine de Fianarantsoa rencontreraient également les mêmes problèmes. Le ton commence également à monter dans la capitale du Betsileo.Des chefs Fokontany de la Commune d’Ambinaninony dans le District de Brickaville haussent également le ton face à au non-paiement de leurs indemnités lors de la révision de la liste électorale en 2017. Dans une plainte adressée aux autorités, ces responsables affirment pourtant que certains autres chefs fokontany ont perçu leurs indemnités. Ils réclament une égalité de traitement ou à défaut, une transparence dans la perception des indemnités.
La rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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