Publié dans Politique

Visite du Président Rajoelina à Toamasina - L’excès de zèle du préfet fait jaser !

Publié le vendredi, 15 mars 2019


L’initiative d’une époque révolue. Tel pourrait – on qualifier le geste du préfet de Toamasina qui vient de publier une note aux allures d’injonction. Très vite, le document a fait le tour de la Grande toile et n’a pas manqué de faire le buzz sur les réseaux sociaux, hier. Ledit document cacheté et signé en bonne et due forme par le secrétaire général de la Préfecture (par délégation du préfet) appelle la population du Grand Port à venir en masse pour accueillir le Président de la République, Andry Rajoelina à l’aéroport d’Ambalamanasy où il est prévu débarquer demain, dimanche. Chaque foyer est également encouragé à hisser le drapeau national. Des actions visant une « mobilisation collective pour honorer le Président de la République », selon toujours le communiqué. Une initiative qui a fait énormément jaser car devrait désormais appartenir à une époque révolue.Il est certain que cet excès de zèle ne plaira nullement pas au Chef de l’Etat. Dès son arrivée au pouvoir, le Président Andry Rajoelina a, en effet, inscrit parmi ses chevaux de bataille la rupture avec les anciennes et mauvaises pratiques du passé. A titre d’exemple, à ses sorties internationales ou ses retours au pays, le Président Andry Rajoelina refuse que les chefs d’institution, ministres ou hauts responsables se déplacent à l’aéroport d’Ivato pour le saluer ou l’accueillir. « Que les responsables se mettent au travail au lieu de perdre leur temps à ces protocoles inutiles », a-t-il lancé en Conseil des ministres. L’initiative du préfet de Toamasina, au lieu d’augmenter la cote du Chef de l’Etat, ne fera que ternir son image.



Rupture avec le passé

Faut – il rappeler que dans le passé, les anciens régimes avaient l’habitude d’adopter les mêmes pratiques pour pousser les citoyens à faire allégeance aux dirigeants. Le régime impopulaire du HVM usait et abusait, d’ailleurs, de ce genre de pratique. L’on se souvient qu’à chacun des déplacements de l’ancien Président Hery Rajaonarimampianina, ses lieutenants avaient la très mauvaise habitude de rameuter des présumés partisans contre rémunération pour faire allégeance au numéro un de l’Exécutif à cette époque. Pire, il arrivait même que les chefs fokontany posent des tracts pour inciter les citoyens à venir. Idem pour les élèves des établissements publics qui ont été contraints d’arrêter les cours pour assister à des évènements comme les inaugurations et autres. Si l’on va un peu plus loin dans le passé, le régime socialiste de Didier Ratsiraka avait aussi appliqué les mêmes pratiques.
Bref, inciter ou forcer les gens de manière directe ou indirecte est le lot des régimes impopulaires. Perpétuer ce genre de pratique ne fera qu’accélérer le déclin voire la baisse de cote d’un régime. Maintenant que c’est dit, gare aux zélateurs !
La Rédaction

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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