Publié dans Politique

Nécrologie - Manandafy, le bouillant politicien n’est plus

Publié le vendredi, 15 mars 2019

«  Notre père nous a quitté ce matin à 10h15 ». C’est par ce post publié sur les réseaux sociaux par son fils, Mahery Lanto, que les Malagasy ont appris hier la mauvaise nouvelle du décès d’un des rares grands politiciens de Madagascar. Bien qu’affaibli de l’amputation de sa jambe en 2015, Manandafy Rakotonirina possède toujours sa capacité intellectuelle et ne rate jamais l’occasion d’exprimer ses avis critiques tant sur les dirigeants que les opposants malagasy. Né le 30 octobre 1938 à Fandriana, il  a fait ses études primaires à Ambositra et Antsirabe avant de devenir des années plus tard professeur de sociologie, le point de départ de sa longue carrière politique. A la tête du parti MFM, Manandafy Rakotonirina était derrière les mouvements populaires qui ont émaillé l’histoire de la République de Madagascar, en avril 1971 avec le regretté Monja Jaona, en mai 1972 durant la manifestation estudiantine, en 1991 avec Richard Andriamanjato, Zafy Albert et consorts et tout dernièrement en 2002.  « Vaut mieux l’avoir avec soi que contre soi », aimait répéter Didier Ratsiraka en enrôlant Manandafy Rakotonirina en 1977 au sein du Front national pour la défense de la révolution (FNDR) et ce après avoir placé en résidence surveillée ce bouillant politicien pendant des mois. Habitué à ce genre de « sanction politique », Manandafy l’a vécu souvent durant ses quarante-sept ans de carrière politique.

Depuis la 2e jusqu’à la première partie de la 4e République, le président du  MFM faisait toujours partie des membres du sérail du pouvoir en étant Conseiller Supérieur de la Révolution (CSR), co-président du conseil pour le redressement économique avec Richard Andriamanjato sous la transition de Zafy Albert en 1991 et conseiller politique des présidents Marc Ravalomanana et Hery  Rajaonarimampianina. Par trois fois, Manandafy Rakotonirina avait brigué la magistrature suprême et obtenait des scores honorables, 20%  aux présidentielles de 1989, second derrière Ratsiraka Didier et 10,2%, troisième derrière le même adversaire et Zafy Albert en 1992. Par contre en 2006, il n’a récolté que 0,33% face à Ravalomanana Marc.A 81 ans et après de bons et loyaux services à la République de Madagascar, Manandafy Rakotonirina tire sa révérence. A sa famille et à tous les membres du parti MFM, la rédaction du journal « La Vérité »  leur présente ses sincères condoléances.
La Rédaction

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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