L'envoi des travailleurs malagasy dans les pays à risque, notamment Koweït, Arabie Saoudite, Jordanie, Liban, etc. a été suspendu depuis 2013. Pourtant, des agences de placement ont enchaîné l'envoi clandestin, avec des « complices d'en haut lieu ». L'envoi des travailleurs malagasy dans les pays ne respectant pas les droits de l'homme, où les femmes subissent fréquemment des violences, reste suspendu. Il en est de même pour ceux n'ayant aucun Consulat malagasy. Outre la poursuite des auteurs et leurs complices, les contrôles au niveau des lignes aériennes desservant ces pays seront renforcés. D'un autre côté, une ligne téléphonique spéciale pour communiquer directement avec les responsables ou encore pour dénoncer les cas de corruption sera opérationnelle. Divers ministères vont également assurer les sensibilisations axées sur la lutte contre les violences faites aux femmes migrantes, afin qu'elles puissent mieux se protéger.
Pour sa part, le Secrétaire général du syndicat « SEKRIMA » interpelle les autorités compétentes à déterminer une issue, à part la suspension de l'envoi des travailleurs migrants à l'étranger. « La mise en place de Consulat honoraire dans les pays où des Malagasy travaillent fait partie des solutions à ce problème. La régularisation des agences de placement, actuellement considérées comme complices dans la traite de personnes, en constitue aussi une », avance Rémi Botodia, Secrétaire général du syndicat « SEKRIMA ». La validation des accords bilatéraux de travail (ABT) avec les pays du Golfe a été une étape franchie, tout comme les lois y afférentes prévues sortir en 2020. En attendant, le syndicat félicite les mesures concrètes déjà adoptées.