Publié dans Politique

Concours ENMG - D'autres têtes risquent de tomber

Publié le vendredi, 19 avril 2019

Un nouveau concours d'entrée à l'Ecole nationale de la magistrature et des greffes(ENMG) devrait avoir lieu cette année. Le ministre de la Justice s'est voulu rassurant. Toutefois, des mesures au préalable restent nécessaires avant de procéder effectivement au concours. « Nous nous efforçons de procéder à un assainissement total au sein de l'ENMG. Au jour d'aujourd'hui, nous suspectons encore certains responsables au sein de l'Ecole d'être impliqués dans le scandale qui a entouré le concours annulé », a indiqué le Garde des Sceaux et ministre de la Justice, Jacques Randrianasolo hier.

C'était au cours d'une interview en marge de la sortie de promotion des magistrats baptisée « Andrarangy » de l'ENMG, au Centre de conférence international Ivato hier. Une manière sans doute pour le ministre de la Justice d'annoncer déjà que des têtes risquent de tomber au sein de l'ENMG.  Outre cet assainissement, la dématérialisation du concours fait partie des mesures prises par le ministère.  

« Notre objectif est que les jeunes Malagasy les plus intelligents soient effectivement recrutés. La magistrature est un corps d'élite. Ceux qui sont reçus au concours doivent être les plus intelligents et non parce qu'ils connaissent un tel ou parce qu'ils sont fortunés », indique l'ancien Procureur général près la Cour d'Appel d'Antananarivo. Le numéro Un de Faravohitra informe, par ailleurs, que le nouveau Directeur général de l'ENMG a été nommé lors du dernier Conseil des ministres. Les affichages relatifs au prochain concours d'entrée à l'ENMG seront publiés une fois que tout sera ok.

Pour rappel, le précédent ministre de la Justice avait suspendu le concours, au mois de novembre 2018, à cause de certains dysfonctionnements pouvant entacher la propreté du dernier concours. « Nos propres enquêtes ont également abouti à des constats de dysfonctionnements », a rajouté le ministre de la Justice. Cette décision d'annulation avait été précédée d'une suspension dès la session d'admissibilité, suite à des relents de corruption lors des épreuves de préselection. Suite à des doléances posées suite à cette affaire, le BIANCO avait alors ouvert une enquête. Des mesures conservatoires telles que la mise sous scellés de l'ENMG et des documents du concours ont été prises. Ces documents  étaient censés servir d'éléments de preuve pour la commission de plusieurs faits de corruption mettant en cause la ministre de la Justice ainsi qu'un directeur de l'Ecole, au moment des faits. Quelques jours plus tard, le scellé posé par le BIANCO avait été levé et les copies sous scellées avaient été incinérées. Consécutivement aux événements ayant débouché sur l'incendie des dossiers de concours ENMG de 2018, le BIANCO a été saisi d'une doléance  rapportant  des faits suspectés  d'entrave  au  bon déroulement d'une enquête judiciaire  et de bris de scellés ainsi que de destruction de pièces de procédure. En mars de cette année, l'affaire avait été transmise au niveau du Pôle anti-corruption. Trois personnes dont le ministre de la Justice au moment des faits sont soupçonnées d'implication dans cette affaire. Etant donné son statut, la ministre de la Justice de l'époque n'est responsable « des crimes ou délits », liés à l'exercice de sa fonction au moment des faits, que devant la Haute Cour de justice. Magistrat de carrière, un directeur soupçonné d'implication dans cette affaire, a également échappé au déferrement devant le PAC car une procédure particulière est nécessaire. Seul le surveillant général de l'Ecole avait été placé sous contrôle judiciaire.

La Rédaction

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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