Ils affirmaient que c’est l’Etat qui les autorise à occuper le lieu et dans la foulée ils ont détruit les plantes sur la propriété. L’Etat dont ils parlent n’est autre qu’un politicien de la place en l’occurrence l’ex-sénateur Joseph Yolande dit Momy. Alertés par les employés de la situation, les propriétaires sont venus sur place pour constater l’intrusion avant de porter l’affaire devant la Justice. D’après les informations reçues, ces squatteurs occupaient auparavant un terrain au bout de l’aéroport de Fascène et y ont été priés de quitter pour l’extension de la piste. Indemnisés de ce départ forcé par l’Aéroport de Madagascar (ADEMA), ils n’ont pas cherché loin en décidant de s’installer sur ce terrain privé. Le tout, sous la bénédiction ou l’encouragement de l’ex-sénateur. Saisie de l’affaire, la Justice a tranché au mois d’août 2004 en ordonnant aux occupants illicites de dégager le lieu et autorisé les propriétaires à l’enlèvement et à la démolition des constructions s’y trouvant. De cette décision judiciaire, les propriétaires ont avisé les autorités compétentes locales en vue de l’exécution. Mais ces dernières refusent d’exécuter les ordonnances délivrées par la Justice le 18 août 2004 et le 15 novembre 2018. Quatre tentatives d’expulsion ont été vaines étant donné que le préfet ne donne pas l’autorisation aux Forces de l’ordre d’agir. Pire, des menaces et intimidations sont lancées envers les huissiers de justice enrôlés par les propriétaires. La dernière tentative d’expulsion remonte au début de cette année, plus précisément le 7 janvier, mais la veille, la Gendarmerie aurait obtenu un appel téléphonique du chef district de ne pas procéder à l’expulsion. Dans l’expectative, les propriétaires de ce terrain dénommé « Non liquet » sont inquiets et ne savent sur quel saint se vouer. Au fur et à mesure que le temps avance, les constructions illicites, en bois ou en dur, prolifèrent sur le terrain et s’étendent dangereusement au grand désespoir des propriétaires, impuissants devant cette flagrante injustice…
La rédaction