Publié dans Politique

100 jours du Président Andry Rajoelina - Le socle d’un Etat de droit posé

Publié le vendredi, 26 avril 2019

19 janvier 2019 - 29 avril 2019. Cela fera exactement cent jours lundi prochain qu’Andry Rajoelina est à Iavoloha. Dans ce cadre, le Président de la République fera le bilan de ses premiers cent jours à la tête du pays et ce, lors d’un évènement grand public au Palais des Sports de Mahamasina dimanche.  Pour les observateurs, les 100 jours écoulés depuis l’investiture d’Andry Rajoelina ont permis de jeter les bases d’un véritable Etat de droit dans le pays.  Il a réinstauré l’autorité présidentielle à travers des gestes aussi bien symboliques que réels. Dès son investiture, Andry Rajoelina a montré sa volonté de marquer un changement et d’œuvrer en faveur d’un Etat de droit. Chrétien pratiquant, le plus jeune Chef d’Etat africain a respecté à la lettre les dispositions constitutionnelles sur la laïcité de la République et la séparation des affaires de l’Etat et des institutions religieuses. Il a accepté sans broncher une cérémonie d’investiture laïque et républicaine, sans culte et sans usage de la Bible. Preuve de cette volonté du tout récent Chef de l’Etat de respecter les lois et d’instaurer l’Etat de droit, avant de prendre une décision importante, Andry Rajoelina a demandé l’avis de la Haute Cour constitutionnelle sur son projet de soumettre directement au peuple le vote d’une loi constitutionnelle par voie référendaire. Bien malgré l’avis de la HCC, le Président ne semble pas vouloir passer outre l’avis de la Haute Cour constitutionnelle qui repousse à une échéance ultérieure son projet d’installer des gouverneurs de région. Et ce, contrairement à son prédécesseur à Iavoloha qui, notamment, avait fait fi de l’avis d’Ambohidahy sur l’article 54 relatif à la nomination du Premier ministre.


Le cap fixé
Durant les cent premiers jours de son quinquennat, le Président Andry Rajoelina a également pris des décisions rapides et fortes en matière de sécurité et d’effectivité de l’Etat de droit pour garantir la paix durable dans le pays, pour ne citer que le déploiement de la Police militaire dans la Capitale.  Des décisions ont également été prises en matière de lutte contre la corruption. Le pouvoir a instauré une politique de « zéro tolérance » et d’exemplarité de la sanction en la matière, notamment dans l’Administration.  Comme dans tout Etat de Droit, cette politique s’applique à tous sans exception. Beaucoup d’affaires dans lesquelles des proches ou non du régime actuel ont été transmises au Pôle anti-corruption découlant sur des sanctions à l’encontre de plusieurs présumés auteurs de corruption. Une situation qui semble freiner les ardeurs de ceux qui seraient encore tentés de faire de la  corruption.  En matière de justice justement, Andry Rajoelina a rompu avec les anciennes pratiques des dirigeants du pays. Prônant l’indépendance de la justice, le Chef de l’Etat laisse la justice faire son travail sans interférer dedans, même lorsque des personnalités dont des candidats aux législatives sous les couleurs de la coalition présidentielle ou non sont  inquiétés.   Les cent premiers jours des quinquennats des anciens présidents ne sont pas des exemples en matière de respect de l’Etat de droit. Pour ne parler que du régime HVM qui a, à maintes reprises, violé les dispositions constitutionnelles, pour ne citer que le non-respect des articles 54 et 72, relatifs à la nomination du Premier ministre et le mandat impératif des députés. Marc Ravalomanana, a son arrivée au pouvoir, avait remplacé les gouvernorats par des délégations spéciales en faisant fi de la Constitution, alors en vigueur, qu’il révisera cinq ans plus tard.   Trois mois après son investiture, pour Andry Rajoelina, le cap est à tout le moins fixé et la feuille de route tracée en matière d’Etat de droit. Et ce, même si en la matière, des améliorations restent possibles notamment pour ce qui est de l’application des décisions de justice.
 La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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