Publié dans Politique

Régime Rajoelina - Cherche opposants crédibles désespérément

Publié le mercredi, 01 mai 2019

C'était avec une pointe d'ironie que le Président Andry Rajoelina, dimanche dernier, a décrit l'attitude de ses détracteurs. Le locataire d'Iavoloha de dénoncer, en effet, que ces derniers ne trouvent rien de mieux à faire que de critiquer toutes ses initiatives, que celles-ci aillent ou non dans le sens de leur souhait. « Si vous êtes debout, ils (les opposants) de dire pourquoi ne pas s'asseoir, si vous êtes assis, ils vous critiquent de ne pas être debout », avait fait remarquer le Chef de l'Etat à cette occasion.

Une réalité qui ne tardera pas à se vérifier puisque le lendemain même, les adversaires du régime en place vont avoir exactement le même reflexe, suite à l'annonce de l'accord avec toutes les parties prenantes - patronat, syndicats et Etat  -  sur le niveau du salaire minimum à 200.000 ariary, une des promesses électorales du candidat N°13. Faut-il rappeler que, à l'approche de l'échéance de la période de grâce de 100 jours du pouvoir en place, les opposants avaient reproché au Président fraîchement élu de ne pas avoir tenu sa parole sur ce sujet. Ne voilà-t-il pas que les mêmes opposants se mettent à critiquer sans concession la décision, en avançant des motifs tout aussi discutables les uns que les autres.

A force de critiquer à tout va cependant, l'opposition vient de se mettre à dos une partie non négligeable de la population, celle-là même qui est concernée par la mesure incriminée. A croire en effet les détracteurs de celle-ci, on ne devrait donc jamais augmenter le Smig au motif que  cela engendrerait beaucoup plus de problèmes que de solutions. Or, quelles que soient les explications avancées, les salariés verront toujours d'un très mauvais œil ceux qui s'opposent à l'augmentation de leurs revenus. Dans tous les cas, les critiques auraient été mieux comprises si elles étaient accompagnées de suggestions sur de meilleures mesures, autre que l'augmentation du salaire minimum, pour améliorer le quotidien des ménages les moins nantis.

Le régime en place ne s'attendait certes pas à naviguer sur une mer d'huile. L'existence d'une opposition devrait normalement le servir dans la conduite des affaires nationales. Encore faut-il que ces opposants soient crédibles.

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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