Publié dans Politique

Malversations financières - Assainissement mais non règlement de compte politique

Publié le lundi, 13 mai 2019

Avec son train à très grande vitesse, le Président de la République veut en finir avec  le dysfonctionnement chronique de l’administration, les malversations financières et les combines malsaines qui  sont devenues depuis des décennies des pratiques courantes dans les hautes sphères de la gestion des affaires de l’Etat. Il veut s’attaquer directement et sans état d’âme aux racines des maux qui gangrènent la vie nationale mais cela ne doit pas être interprété comme une porte béante autorisant gratuitement tout excès de zèle de la part de chaque domaine de responsabilité notamment judiciaire.
Le Président de la République Andry Rajoelina est clair dans ses déclarations selon lesquelles, Madagascar doit observer strictement ses engagements internationaux. Pour le moment, ce sont les œuvres d’assainissement global de la situation qui semblent être la première grosse machine de la reconstruction nationale. L’objectif du régime Rajoelina est avant tout de jeter les bases d’une nation moderne et dont le leitmotiv est la bonne gouvernance. Dans la foulée, le régime a besoin, d’abord, d’avoir la confiance des partenaires techniques et financiers. Jusque –là, le Président Rajoelina en particulier et le Gouvernement et les institutions de la République en général bénéficient des soutiens internationaux et tout semble avancer vers une amélioration nette de la situation. D’ailleurs, sans ces réformes en profondeur, on ne peut pas mettre de l’ordre dans la grande Maison Madagascar.



Ne pas confondre assainissement et excès de zèle
 
Quand l’appareil judiciaire s’emballe dans ce vaste projet de redressement de la situation, c’est dans la logique parfaite du mot d’ordre lancé par le Président Rajoelina pour la bonne gouvernance et l’avènement de l’Etat de droit. Par contre, il ne faut pas que les actions, nécessaires soient-elles, soient vues et interprétées par l’opinion en général comme une machine à faire des victimes d’un quelconque règlement de compte politique ou personnel. Quand l’opinion décèle  des amalgames quelconques, très vite, les commentaires fusent de partout et très vite celle-ci se range facilement du côté des victimes. L’image du régime ne doit en aucun cas  être égratignée par quelques pratiques mal cadrées de certains décideurs de l’appareil judiciaire. Les sociétés civiles ont haussé le ton ces derniers temps  en soulevant trop d’amalgames et d’excès de zèle politique. C’est une manière pour tirer la sonnette d’alarme pour que dans notre politique des réformes généralisées, nous restions dans l’observation stricte des sacro-saints  principes  de liberté fondamentale des citoyens.

Les exemples qui inquiètent

Les mêmes sociétés civiles soulèvent en particulier les mises en détention préventive devenues pratiques courantes ces derniers temps et deviennent des sujets de discussions politiques intenses dans tous les salons. Tout le monde est unanime pour affirmer que le Régime Rajoelina accorde une pleine indépendance au pouvoir judiciaire et cela semble complètement acquis et constitue quelque chose de très positif pour  ce régime. Par contre, quand les discussions abordent la liste des gros poissons jetés en prison ces trois derniers mois, on s’accorde à dire que comme si c’était uniquement les barons de l’ancien régime HVM qui en sont victimes. Le cas spécifique du Sénateur Berthin Randriamihaingo vient à juste titre infirmer cette idée de règlement de compte politique orchestré par le régime actuel à l’encontre des hommes de son prédécesseur. Ce sénateur, depuis l’année dernière, est l’un des fervents soutiens à l’élection du Président Rajoelina et n’a jamais exigé un coup d’ascenseur pour devenir candidat dans son fief naturel d’Atsimondrano. Il a pu faire encore des déclarations dans la presse entre la date de sa première comparution devant le juge et son arrestation, il y a une semaine. Il a expliqué qu’il n’était pas inquiété de sa convocation et n’avait même pas l’idée d’engager un avocat pour sa défense car cette histoire de marché fictif dont on parle, dit-il, n’est pas du tout possible car et d’un, trois organismes contrôlent en même temps les réalisations des contrats de marché et on ne sera jamais payé sans un constat matériel et visuel des marchandises en question et de deux, l’origine du financement est un organisme international. Le sénateur Berthin Randriamihaingo a affirmé, pour répondre à quelques journalistes après son audition, que ce sujet n’a jamais été abordé alors que ces rumeurs de marché fictif circulaient déjà et la preuve vous posez la question, a-t-il dit. Il était, souligne-t-il, d’une inculpation de corruption et non de détournement  ni de marché fictif. En outre, il a affirmé que si cette affaire a un dessous politique, cela ne viendra jamais du régime actuel. Tout le monde n’est pas sans savoir  qu’il est parmi les  sénateurs frondeurs qui défrayaient les chroniques ces derniers temps. Un quotidien avait parlé la semaine dernière d’un parti  HVM qui se déchire. Est-ce que cela explique  en partie la situation désastreuse de ses anciens membres à Antanimora ou à Tsiafahy complètement ignorée par leur ancien patron.
La Rédaction

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Editorial

  • Soit !
    On y est. C’est officiel, la société nationale d’eau et d’électricité, la JIRAMA, Jiro sy Rano Malagasy, a son directeur général, Ron Weiss. Laissé vacant durant au moins trois ans, le poste de DG trouve enfin son titulaire. Israélien de nationalité, ingénieur de formation sortant d’un Institut supérieur de Tel-Aviv, Ron Weiss n’est pas un novice dans la gestion des ressources énergétiques. Ayant dirigé pendant 27 ans la société d’énergie de son pays (Israël Electric Company) et 6 ans à la tête du Rwanda Energy Group, Ron Weiss est un aguerri des situations difficiles et compliquées.La JIRAMA n’est pas à sa première tentative de recourir au service des expatriés sinon des experts étrangers, afin de voler à son secours. Jusqu’à présent, les tentatives n’ont pas donné les résultats escomptés. En effet, entre 2005 et 2009, à l’époque du régime TIM de Marc Ravalomanana, dans le cadre du contrat avec Lahmeyer…

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