Publié dans Politique

Législatives - Le TIM veut renverser le régime

Publié le mercredi, 15 mai 2019

« Fidio ny député TIM fa rehefa maro an’isa izahay dia afaka manongam- panjakana », traduction littérale : « Votez pour nous députés TIM, pour que nous puissions renverser le régime si nous sommes majoritaires ». Tel serait le slogan de propagande de certains candidats du Tiako i Madagasikara au cours de l’actuelle campagne électorale pour les législatives. Force serait dans ce cas de se demander où donc est l’intérêt de la population et des électeurs dans tout cela ? A en juger par ces propos largement partagés sur les réseaux sociaux, les députés se présentant sous la bannière du parti fondé par l’ancien Président Marc Ravalomanana ne viseraient, en effet, que la déstabilisation voire le renversement de l’actuel régime actuel. Ces prétendants à un siège de député seraient visiblement tentés de faire passer ainsi leurs intérêts personnels ou celui de leur grand patron, avant les intérêts de la population.

 

En obtenant la majorité à l’Assemblée nationale, le TIM souhaiterait-il nommer  un Premier ministre, conformément à l’article 54 de la Constitution malagasy, qui pourrait n’avoir d’autre rôle que de mettre des bâtons dans les roues du Chef de l’Etat ? D’autre part, en étant majoritaire à l’hémicycle de Tsimbazaza, les parlementaires du TIM pourraient-ils également être tentés d’aller jusqu’à mettre en branle une motion d’empêchement contre le Chef de l’Etat ? La question est de savoir si cela y va dans l’intérêt de la population.  A qui profiterait l’instauration d’une éventuelle période d’instabilité dans le pays ? En tout cas, cela prouve que les députés TIM ne veulent visiblement pas jouer le jeu de la démocratie. Ils ne veulent pas devenir une opposition intelligente, qui constituerait un contre-pouvoir, contrôlant les activités du régime, émettant des critiques objectives et en offrant aux citoyens une alternative à la politique définie et appliquée par le décideur politique en exercice.  Le TIM ne veut pas incarner la possibilité d’une alternance démocratique. S’il est vrai que la raison d’être d’un parti politique est la conquête et l’exercice du pouvoir, un parti dont l’objectif premier est la déstabilisation de la République est tout simplement inacceptable.  « Renverser le régime » serait par ailleurs un comble pour un parti dont la devise est « Constructeur et non destructeur », ont commenté les observateurs.

La Rédaction

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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