Publié dans Politique

Assemblée nationale - La majorité présidentielle validée par la HCC

Publié le mardi, 02 juillet 2019

La Haute Cour constitutionnelle a tranché. Sans surprise, les résultats confirment l’écrasante victoire de la coalition présidentielle, entraperçue à  l’issue des résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante il y a quinze jours.  Sur les 151 noms énumérés par le président de la HCC, Jean Eric Rakotoarisoa hier, 84 sont de l’Isika rehetra miaraka amin’ny prezida Andry Rajoelina. 46 portent l’étiquette d’indépendant. L’opposition (voir article par ailleurs) qui entendait jouer le troisième tour de la dernière élection présidentielle  n’a réussi à glaner que  16 sièges. Les 5 derniers sièges sont revenus à divers petits partis. Des résultats similaires à ceux proclamés par la CENI le  15 juin dernier.  L’intégralité des requêtes déposées à Ambohidahy a été déclarée irrecevable ou infondée, et n’a donc pas influé sur la décision finale. Des rectifications et les redressements ont été opérés par la HCC, sans que ceux-ci n’altèrent le cours du vote. Les résultats de 6 bureaux de vote, dont deux à Ambilobe, un à Ifanadiana, un à Maintirano, un à Mampikony et un dernier à Ambovombe Androy ont été invalidés.  148 voix obtenues de manière irrégulière par un candidat dans le District d’Analalava dans la Région Sofia ont également été annulées. Les juges électoraux ont aussi procédé à l’annulation des résultats d’une soixantaine de bureaux de vote à Toliara II, suite à la destruction des plis électoraux destinés à la HCC, à la CENI et à la SRMV. De même, les élections des bureaux de vote concernés par les suspicions de fraude majeure pour des bureaux de vote à Ambositra et Tsihombe, relevés par la CENI, ont aussi été annulées par la HCC.


Première session  le 16 juillet
L’arrêt rendu par la Cour ce jeudi ne comporte pas de chiffres sur le taux de participation, ni sur les bulletins nuls et blancs, pourtant très attendus par l’opinion publique. En tout cas, la coalition présidentielle a réussi la performance de glaner la moitié des sièges à pourvoir dans les Districts d’Analamanga, du Vakinankaratra, de l’Alaotra Mangoro, réputés être des bastions de l’opposition. Les « Orange » ont uniquement fait chou blanc  dans la Région SAVA. Deux ministres démissionnaires du Gouvernement actuel du Président Rajoelina ont réussi à se faire élire  en l’occurrence Volahaingo Marie Thérèse, élue à Bealanana et Irma Naharimamy, élue à Toamasina I. Environ une trentaine de députés de la précédente législature retrouveront Tsimbazaza. Parmi lesquels figurent les Christine Razanamahasoa, Jean Brunelle Razafintsiandraofa, qui sont également issus de la dernière Assemblée nationale. Plusieurs têtes d’affiche du dernier quinquennat ont été éjectées de la Chambre basse. De nombreux anciens ministres tels que Narson Rafidimanana, Monique Rasoazananera, Neypatraiky Rakotomamonjy s’installeront également à la Chambre basse. Il faut noter que des candidats actuellement en détention ont été élus députés. Des cas qui concentreront, à n’en pas douter, l’attention des observateurs ces prochaines semaines. Voninahitsy Jean Eugène et Roland Ratsiraka retrouveront le Palais de Tsimbazaza, plusieurs années après leur dernier mandat. Les nouveaux députés seront convoqués en session le 16 Juillet prochain. Une première réunion à l’issue de laquelle les parlementaires éliront le  nouveau président de  l’Assemblée nationale, ainsi que son bureau.
La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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