Publié dans Politique

Marc Ravalomanana - Toujours aussi dédaigneux et méprisant

Publié le lundi, 15 juillet 2019

Chassez le naturel, il revient au galop ! Apparemment, les deux défaites électorales qu’il a essuyées n’ont pas servi de leçon d’humilité à Marc Ravalomanana, bien au contraire. Lors de la clôture du congrès du parti TIM le weekend dernier, l’homme est apparu avec le visage sous lequel on l’a connu du temps où il était encore le tout puissant N°1 du pays : Dédaigneux et méprisant, traitant ses partisans comme des moins que rien.

 

Alors que le pays tout entier est encore sous l’emprise du « phénomène Barea », voulant égratigner l’actuel Chef de l’Etat qui a accompagné l’équipe nationale durant les deux derniers matches de cette dernière, le fondateur du TIM a eu l’inconscience de réduire la participation du onze malagasy à la dernière CAN à un simple événement sportif qui ne mérite pas le déplacement en Egypte. Dans des propos à peine voilés, Marc Ravalomanana de fustiger Andry Rajoelina au motif que, selon lui, il y a des priorités au pays qui nécessitent plus les sollicitudes d’un Chef de l’Etat que les pyramides. Une véritable insulte aux millions de malagasy qui, comme un seul homme, se sont levés pour rendre hommage aux quarts-de-finalistes, représentant l’Océan Indien à la CAN 2019.

Le comportement de l’ancien exilé d’Afrique du Sud lors du Congrès du TIM révèle, s’il en était encore besoin, que l’homme n’a rien perdu de son côté tyrannique à l’endroit de ses collaborateurs. « Levez-vous ! » ; « Parlez ! » ; « Asseyez-vous maintenant ! », a-t-il aboyé à ces derniers d’un ton sec et autoritaire lorsqu’il les présentait à l’assistance. La scène de ces personnalités qui obéissaient au doigt et à l’œil était surréaliste et faisait penser à du fanatisme, et non à un quelconque charisme du donneur d’ordre. Ce trait de caractère avilissant ses interlocuteurs est propre à Marc Ravalomanana. Celui-ci avait en effet la fâcheuse manie de se permettre des familiarités (entre autres des tutoiements en public) à ses collaborateurs, quels qu’ils soient, ministres ou officiers supérieurs tous corps confondus.

D’une manière générale, d’ailleurs, il faut se demander si ce n’est pas le peu de considération que cet ancien Chef de l’Etat avait vis-à-vis des hommes en uniformes qui est  à l’origine de la défiance d’une partie de l’Armée à son encontre à partir de 2018. Marc Ravalomanana n’hésitait pas en effet à confier aux militaires des tâches dégradantes, dans tous les cas ne correspondant en aucune manière à leur mission. C’est ainsi, par exemple, qu’il a confié la garde des vaches laitières de Tiko à des soldats, avec l’ordre donné à ceux-ci d’en rincer l’arrière-train à chaque fois qu’elles faisaient leurs besoins (véridique).

Le patron du TIM avait bien essayé ces derniers temps de faire croire qu’il s’est défait du penchant dictatorial et de l’arrogance qui ont plombé sa popularité auprès d’une population réputée pour sa modération. Les faits démontrent qu’il n’en est rien. Mais à 70 ans passés, doit-on encore s’attendre à un changement de sa part ?

La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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