Publié dans Politique

Présidente de l’Assemblée nationale - Christine Razanamahasoa plébiscitée

Publié le mardi, 16 juillet 2019

« Miara-mirona ». Députée du District d’Ambatofinandrahana, Christine Razanamahasoa a été élue, sans surprise, présidente de l’Assemblée nationale lors de la rentrée parlementaire d’hier. Seule et unique candidate en lice pour le poste, elle a été « plébiscité » lors d’un vote à bulletin secret en séance plénière, avec 147 voix sur 147 exprimées.  4 députés étaient absents lors du vote. Elle avait été désignée, la veille, par la coalition majoritaire à la Chambre basse, Isika Rehetra miaraka amin’ny prezida Andry  Rajoelina, dont elle est issue, comme candidate au perchoir. Hier, sa candidature a reçu le soutien des députés élus sous l’étiquette d’indépendants, notamment ceux du « Groupe parlementaire de la République » présidé par le député Neypatraiky Rakotomamonjy. Opposition au pouvoir actuel, le Tiako i Madagasikara, par le biais de la députée Maître Hanitra Razafimanantsoa, élue dans le premier arrondissement de la Capitale, affirme également soutenir la candidature de Christine Razanamahasoa espérant que cette dernière respecte  la démocratie au sein de l’Hémicycle, soit ouverte et à l’écoute des députés. Son élection est logique. La parlementaire est une proche du Président de la République Andry Rajoelina.

Cadre du parti Tanora malaGasy Vonona (TGV), de la plateforme Miaraka amin’ny prezida Andry Rajoelina (MAPAR) et de la coalition présidentielle IRD, elle porte les valeurs du mouvement Orange.  Elle est également expérimentée. Magistrate du premier grade à la retraite, elle avait occupé le poste de Garde des Sceaux et ministre de la Justice durant la Transition. L’élue avait également été ministre de l’Aménagement du territoire sous le dernier gouvernement de l’ancien régime. Elle est le quatorzième président de l’Assemblée nationale. Unique président d’institution de sexe féminin, Christine Razanamahasoa succède ainsi à Jean Max Rakotomamonjy et devient le troisième président de l’Assemblée nationale de la Quatrième République puisqu’elle était la première en 2014 avant d’être victime de coups bas du régime HVM. Pour cette raison, l’élection de Christine Razanamahasoa  à la tête de l’institution de Tsimbazaza est considérée, par bon nombre de députés et d’observateurs, comme un « juste retour des choses », une « revanche sur l’histoire ». Dans son discours inaugural dans la matinée, lors de la cérémonie d’ouverture de la session spéciale de l’Assemblée, l’élue d’Ambatofinandrahana en tant que doyenne, a émis le souhait que « la valeur de l’Assemblée nationale soit rétablie » et appelle chaque député à y « remédier ». Elle estime que l’Assemblée nationale « doit être une institution de référence, non seulement dans la politique, mais également dans le respect de la sagesse héritée de nos ancêtres, tout en respectant l’éthique et la déontologie parlementaire ». Des propos qu’elle a répétés lors de son tout premier discours en tant que présidente de l’Assemblée nationale. Répondant au député élu dans le premier arrondissement de la Capitale, Maître Hanitra Razafimanantsoa, la nouvelle tenante du perchoir de Tsimbazaza, Christine Razanamahasoa a affirmé son respect de la démocratie et son ouverture à toutes les forces au sein de l’Assemblée nationale. Elle s’engage également à redorer l’image ternie de l’Assemblée nationale réputée être une simple chambre d’enregistrement durant la dernière législature. Durant sa prise de parole préalable au scrutin, Christine Razanahamasoa a adressé des demandes à l’Exécutif. Elle estime que des députés ayant reçu « l’onction populaire » devraient figurer au sein du Gouvernement et que l’Assemblée nationale soit dotée des moyens de sa politique.
 La rédaction

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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