Publié dans Politique

Restitution des biens illicites - Quid du terrain de Soavimasoandro…

Publié le mardi, 30 juillet 2019

Le 14 juin 2017, le monde semble s’écroulait sur la tête des pensionnaires d’un centre du rugby à Soavimasoandro. Il s’agit du RCTS (Rugby Club Tanora Soavimasoandro) qui, après avoir obtenu l’autorisation de la Commune urbaine d’Antananarivo, a construit  des salles de classe, un bureau, un vestiaire, des douches et évidemment un terrain de rugby par le biais de l’association Pachamama. Le tout au bénéfice des enfants défavorisés des alentours afin qu’ils puissent s’adonner à leur  passion tout en continuant leurs études. Ce beau projet dénommé « Rugby, école de la vie » émis en 2005 fut finalement réalisé en 2008 et 250 enfants jouissaient à l’époque de toutes les infrastructures installées sur le site. Pendant  neuf ans, le club vivait dans la sérénité et les aides internationales commençaient à affluer. Et ce pour la simple raison, les promoteurs bénéficiaient de la confiance des partenaires et que ces derniers estiment que c’est l’une des meilleures solutions pour lutter contre la déscolarisation des enfants issus des familles vulnérables. La notoriété de l’école du RCTS a dépassé les frontières malagasy, elle est devenue ainsi une référence en matière de réinsertion sociale. Forts de cette notoriété et pour une éventuelle extension, les initiateurs ont adressé une demande auprès du domaine pour que le terrain soit mis au nom du RCTS.  Premier coup de tonnerre, le service du domaine  refusait ladite demande en arguant que ce terrain appartient à l’Etat et sert au recasement des sinistrés. Mais suite à une rencontre avec le Directeur général (Dg) des domaines, celui-ci a conseillé aux demandeurs de réduire la contenance demandée et de refaire une nouvelle demande.

Chose faite en 2015 avec en prime la promesse verbale du Dg des domaines que le dossier aboutirait. D’autant plus que le certificat juridique mentionnait en 2016 que le terrain appartient effectivement à l’Etat. La confiance est ainsi de mise, tout le monde vaquait à son train-train quotidien et le centre tournait à merveille. Et ce bien que la demande n’ait pas encore obtenue une réponse écrite et officielle venant des autorités. Deuxième coup de tonnerre quand ce 14 juin 2017 à 7 heures du matin, une vingtaine de policiers débarquaient sur les lieux avec un huissier de justice. Cette lourde délégation avait entre les mains un avis d’expulsion des occupants de ce terrain soi-disant appartenant à l’Etat. Une décision à exécuter sur le champ. Stupeur pour les promoteurs et les enfants du centre qui ne savaient plus à cet instant précis à quel Saint se vouer. Dès le lendemain, le terrain du RCTS fut clôturé par les « propriétaires » et des policiers y montaient la garde 24h sur  24 et 7 jours sur 7. Les pensionnaires et les membres du club n’avaient plus que leurs  yeux pour pleurer face à cette armada qui, certainement,  possède des gros moyens  financiers, évidemment, pour déployer une telle force. La suite des investigations qu’ils avaient faites leur a donné complètement raison. L’acquéreur du terrain n’est autre qu’un proche du pouvoir HVM et un Nabab du coin. A l’approche de la fin du mandat de l’ex-Président Hery Rajaonarimampianina, l’acquisition douteuse des terrains domaniaux par  ce nabab commençait à faire la Une des journaux. Jardin d’Antaninarenina et ses alentours, talus d’Isoraka, Ceg Analamahitsy, parking devant EPP Behoririka et bien d’autres. Personne n’est en mesure d’infirmer ou de confirmer que cet opérateur n’est pas victime des beaux parleurs et des faussaires qui leur a certifié que l’achat de ces terrains est en règle vis-à-vis de l’administration malagasy. Depuis l’avènement du régime Rajoelina, l’actuel  ministre de l’Aménagement du territoire, Hajo Andrianainarivelo, a fait son cheval de bataille la lumière sur ces terrains cédés illicitement à cet opérateur économique. Et d’après le ministre, celui-ci aurait accepté de rendre à l’Etat et à la Commune urbaine d’Antananarivo leurs biens. Quid alors du terrain du RCTS à Soavimasoandro ?...
La Rédaction

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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