Publié dans Politique

Scandales de détournement - Quid des anciens ministres impliqués ?

Publié le dimanche, 11 août 2019

En suspens. Les dernières heures du régime HVM a laissé un goût amer dans la bouche des citoyens malagasy. Un régime connu pour ses nombreux déboires en matière de gouvernance politique mais également ses frasques dans la gestion des affaires publiques. D’aucuns n’ignorent, en effet, les scandales de détournement révélés au grand jour ces dernières années et qui impliquaient plusieurs ministres  HVM. Parmi les scandales les plus notoires fut celui dans lequel le nom de l’ancien Premier ministre et non moins ministre de l’Intérieur, Mahafaly Solonandrasana Olivier a été cité. Il s’agit plus précisément de l’affaire de détournement de subventions exceptionnelles au détriment de plusieurs communes et qui a entrainé l’arrestation et l’incarcération de la milliardaire, Claudine Razaimamonjy. Alors que cette dernière croupit encore en prison à l’issue d’une procédure entamée par le BIANCO, son présumé principal complice n’est toujours pas inquiété et semble même avoir complètement disparu de la circulation. De nombreux observateurs s’interrogent ainsi sur la suite de ces grosses affaires qui ont fait la Une des journaux pendant plusieurs semaines. Jusqu’à maintenant aucune information n’a permis de savoir si l’ex -chef du Gouvernement a été convoqué par la Justice ou pas. Faut – il encore rappeler que les preuves à charge contre Claudine Razaimamonjy contenaient également des pièces qui reliaient directement l’affaire au Premier ministre de l’époque d’après des sources proches du dossier. Interrogé par les médias internationaux à cette période, l’ancien numéro deux de l’Exécutif avait promis de fournir des preuves permettant de le dédouaner. Ce qui n’a jamais eu lieu, bien sûr.


 Stop à l’impunité
 Autres affaires, celle qui aurait directement impliqué l’ancien ministre des Postes et Télécommunications, Maharante Jean de Dieu qui fut dernièrement révélée dans les médias. Une affaire de détournement de fonds au sein du département ministériel dont ce magistrat originaire de Toliara était à la tête. Le détournement aurait d’ailleurs été corroboré dans les résultats d’une enquête effectuée par l’Inspection générale de l’Etat (IGE). Dans leur rapport, les inspecteurs de l’Etat cite les noms d’autres personnalités ayant tenu des postes à responsabilité comme l’ancien Président du conseil d’administration (Pca) de l’ARTEC, Briand Randrianirina. A l’instar de l’ancien Pm, Mahafaly Olivier Solonandrasana, ces autres personnalités se sont faites discrètes depuis l’avènement du nouveau régime actuel et ne sont jusqu’ici nullement au cœur d’une procédure judiciaire. Toute velléité de règlement de compte politique ou de  chasse aux sorcières mise à part, ces affaires devraient pourtant être tirées au clair pour éviter de perpétuer la culture de l’impunité. La liste est longue mais quid de ces ministres impliqués alors? Il est important pour les citoyens de savoir si tel ministre ou telle personnalité politique, est innocent ou coupable des accusations qui pèsent contre – lui puisqu’il est question de gouvernance publique. L’on espère en tout cas que la période des affaires qui se terminent en … queue de poisson est bel et bien révolue !
 Sandra R.

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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