Publié dans Politique

Session extraordinaire du Parlement - Accent mis sur les intérêts nationaux

Publié le lundi, 12 août 2019

Proposition de loi et non projet de loi. La révision de la loi sur le statut de l’opposition à Madagascar relève d’une proposition de loi et  non d’un projet de loi. L’initiative émane de la majorité à l’Assemblée nationale et non du Gouvernement. Il s’agit de réexaminer la loi 2011 du 9 septembre 2011 aux fins d’une nouvelle adoption avant son application. Ce volet constitue l’un des trois principaux axes qui jalonneront la première session extraordinaire de l’année depuis l’avènement de la nouvelle  législature à l’Assemblée  nationale et de l’équipe gouvernementale dans sa version actuelle. Comme prévu par la loi, le Premier ministre Christian Ntsay se doit de présenter devant le Parlement la Politique générale de l’Etat (PGE). De son côté, la Chambre basse est requise de revoir son règlement intérieur jusqu’à l’expiration du délai de la session en cours, n’excédant pas douze jours. Approche-projet Au palais de Tsimbazaza comme à celui d’Anosikely, les deux présidents du Parlement malagasy, lors des cérémonies d’ouverture, ont tous mis l’accent sur les intérêts nationaux. La présidente de l’Assemblée nationale, Christine  Razanamahasoa, a insisté sur certaines mises à jour qui doivent répondre  aux attentes de l’époque actuelle et à celles du futur, qu’il s’agisse de la loi sur l’opposition et du règlement intérieur. Pour elle, cette étape est primordiale pour la restauration de l’image de l’institution parlementaire. Elle a ainsi invité ses collègues députés à tabler sur les intérêts de la nation uniquement par rapport aux discussions autour de la loi sur l’opposition.

En s’adressant au  Premier ministre, la femme au perchoir à Tsimbazaza lui a demandé de présenter la PGE avec plus de détails, et non de façon laconique comme d’habitude. Selon ses dires, les membres de la Chambre basse veulent des baromètres et des indicateurs mesurables afin de mieux évaluer les réalisations gouvernementales lors du prochain face-à-face. Ce sera alors une approche-projet appliquée aux activités gouvernementales. Démarche inclusive Rivo Rakotovao, le président du Sénat, quant à lui, a observé que la Chambre haute ne se lèvera pas  en tant qu’opposant du régime en place. « Nous protégeons les intérêts de tous », a-t-il dit. Tenant un discours plus politique que technique, le politicien a rappelé le fondement constitutionnel de la République en mettant l’accent sur le régime semi-présidentiel et le multipartisme. Pour la révision de la loi sur l’opposition et avant l’adoption de la proposition de loi s’y rapportant, il a préconisé la démarche inclusive et l’ouverture des débats aux différentes forces vives de la nation. Il a souhaité l’implication sans réserve même des organisations de la société civile en vertu des principes démocratiques. Il a alors attiré l’attention sur la nécessité d’une opposition constructive servant de balise aux éventuelles dérives du régime en place pour le bien de la nation. Pour cela, les idées divergentes sont utiles car la démocratie en a besoin pour vivre ou survivre. « Nous devons admettre l’existence des gens qui ont des points de vue différents des nôtres au nom des intérêts nationaux », a-t-il observé.
M.R.

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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