Publié dans Politique

Football mondial - La corruption érigée en système

Publié le lundi, 02 septembre 2019

Malgré l’existence d’un recours en annulation pour corruption, le Comité de normalisation a validé l’élection de Raoul Rabekoto Arizaka en tant que président de la Fédération malagasy de football, inscrivant ainsi dans la durée une situation pourtant encore précaire, le Pôle Anti-Corruption (PAC) étant susceptible d’être saisi du dossier. D’aucuns estiment cependant que, quelle que soit l’issue que ce dernier pourrait donner à la requête qui lui serait éventuellement adressée, l’instance mondiale du ballon rond ne remettra plus en cause cette situation qui, selon certaines informations, lui conviendrait. Un champ libre donné à la corruption qui, décidément, semble être érigée en système dans le monde du ballon rond à l’échelle planétaire. L’assurance affichée par le vainqueur officieux de l’élection du 24 août 2019, quant à la suite que le Comité de normalisation donnera à la requête contre son élection, avait laissé présager que les carottes étaient déjà cuites, et peut-être depuis plus longtemps qu’on ne le pense. En effet, l’observateur averti n’a pas manqué de remarquer que l’unité monétaire dont il est question dans les discussions (l’euro) ne peut que trahir la provenance des fonds en jeu. De surcroît, l’élu, bien qu’encore officieux et contesté, s’est plu à faire comprendre qu’il est déjà reconnu comme tel par le représentant sur place de la FIFA, en ayant déjà eu une séance de travail avec ce dernier. Une précipitation qui étonne lorsque l’on sait qu’à l’époque, le résultat officiel n’a pas encore été proclamé. Il semblerait bien qu’à ce moment, on était déjà sûr que l’ours était déjà tué et qu’on pouvait désormais vendre sa peau.


Acte consommé
Sur le fond, Raoul Arizaka Rabekoto n’avait nullement nié les accusations portées contre lui, se contentant de qualifier ses démarches de « simples promesses », aux mêmes titres que les « velirano » du Président de la République durant la propagande électorale. Sans discuter de la pertinence ou non de ce moyen de défense et sans compter les paiements qui seraient déjà intervenus  (le conditionnel est de rigueur), il est à signaler qu’au moins une des « promesses » émises par Raoul Arizaka Rabekoto n’est pas resté au stade de promesse, en ayant été tenue entretemps: celle de faire embaucher le fils de l’électeur-témoin au sein de la CNaPS. Si l’on se place sur le plan pénal, on serait en face d’un acte consommé. Malgré tout, le Comité de normalisation a estimé que tout ceci ne constitue pas de motifs suffisants, ne serait-ce que pour surseoir à la proclamation du résultat officiel, comme l’aurait voulu le principe « le pénal tient le civil en l’état ». La question qui se pose est de savoir ce qui se passerait si, d’aventure, le PAC est saisi de ce dossier et qu’à l’issue de la  procédure, Raoul Arizaka Rabekoto est déclaré coupable de corruption. Il faut savoir que ce n’est pas la première fois que des personnalités au sein de hautes instances du ballon rond sont éclaboussées par des scandales de corruption, pour ne citer que les cas des Sepp Blatter et autre Michel Platini. Ceci pour faire remarquer que le football mondial est gangréné par des histoires de gros sous et que les 5 000 euros par électeurs qui auraient été « promis » lors de l’élection du président de la FMF à Madagascar ne constituent qu’une goutte d’eau dans l’océan par
rapport aux enjeux de telles élections.
 Hery Mampionona

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Editorial

  • Signal fort !
    Les riziculteurs d’Ambohijanahary, District d’Amparafaravola (Ambatondrazaka) – Région d’Alaotra – Mangoro, ont procédé à la récolte du riz, espèce hybride. Pour une première récolte, c’en est une réussite. En effet, les producteurs d’Ambohijanahary ont réalisé de rendements record si exceptionnels avec 8,6 tonnes à l’hectare. Du signal fort annonçant du début effectif du redressement, et ce, pour atteindre, entre autres, l’autosuffisance alimentaire. Un des objectifs vitaux du régime Orange en place. Tahian’Ny Avo Razanamahefa, secrétaire d’Etat en charge de la souveraineté alimentaire se dépêchait sur place pour constater de visu et superviser la récolte en présence des riziculteurs et autorités locales. Cela me rappelle le bon vieux temps des années de prospérité agricole du pays. Au cours d’une grandiose cérémonie pleine de symboles et de fierté que présidait le Président de la République, feu Philibert Tsiranana, il y avait eu la fête des prémices du riz (Santa-bary) sur le jardin…

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