Publié dans Politique

Election municipale à Antananarivo - La course à la mairie au masculin

Publié le lundi, 23 septembre 2019

Le successeur de Lalao Ravalomanana à la tête de la Commune urbaine d'Antananarivo sera un homme. Sur les 5 postulants, aucune femme ne figure donc en liste sur la ligne de départ de la course à la mairie d'Antananarivo. Dans cette liste figure notamment Faniry Alban Rakotoarisoa (APM), Feno Harison Andriajoelina (Indépendant), Tahiry Ny Riana Andriamasinoro (TIM), Naina Andriantsitohaina (Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina) et Eliace Ralaiarimanana (Indépendant).

 

Contrairement à l'élection municipale de 2015 qui avait enregistré la participation de cinq femmes, la réalité est donc tout autre cette année 2018 à Madagascar. En 2015, la parité homme/ femme avait été respectée. Sur les 10 candidats en course à la mairie, la moitié était des représentantes de la gent féminine. Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, Harilala Ramanantsoa, Lalao Ravalomanana, Lalatiana Ravololomanana, Nicole Véronique Rajerison, étaient dans les starting- blocks lors de la dernière course à la mairie de la municipalité d'Antananarivo.

Quatre ans plus tard, aucune femme n'a osé se porter candidate à la mairie de la municipalité d'Antananarivo. Et pourtant, les conditions d'éligibilité énoncées dans les textes électoraux sont conformes autant pour les hommes que les femmes. Pourquoi aucune femme ne s'est intéressée à ce poste? Se sentent-elles incompétentes? Où sont-elles incapables financièrement ? Ces questions restent sans réponses. Notons que, depuis l'indépendance jusqu'à ce jour, la ville d'Antananarivo n'a eu qu'une seule femme comme maire en la personne de Lalao Ravalomanana de 2015 à 2019. Pour la prochaine mandature, les Tananariviens n'auront pas pour le moment la chance d'être dirigés par une femme.

Dans d'autres anciens chefs-lieux de province, la situation est similaire à Antananarivo. La Commission électorale nationale indépendante devra publier incessamment la liste officielle des candidats retenus, conformément à la loi électorale en vigueur à Antananarivo. Sauf erreur et sauf changement, aucune candidature féminine n'a été enregistrée dans les Communes urbaines d'Antsiranana I, de Mahajanga I, de Toamasina I et de Toliara I.  La Commune urbaine de Fianarantsoa est la seule à ressortir du lot avec deux candidatures féminines enregistrées.  Pour quelques observateurs, il s'agit d'une reculade. Une preuve supplémentaire que le chantier de la participation politique des femmes dans le pays est vraiment énorme, qu'il y a fort à faire pour renverser la tendance ou convaincre même les concernées à monter au créneau.

Recueillis par Lalaina A.

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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