Publié dans Politique

Jacques Chirac - Mémoire d’une visite historique à Madagascar

Publié le jeudi, 26 septembre 2019

L’ancien président français Jacques Chirac a tiré sa révérence hier à l’âge de 86 ans. Le décès de ce grand homme politique est l’occasion pour la presse française de rappeler les moments forts et importants de l’histoire qu’il a marquée. Pour le cas de Madagascar, les souvenirs de Jacques Chirac remontent à près d’une quinzaine d’années, plus précisément lors de sa visite officielle dans le pays les 21 et 22 juillet 2005. D’ailleurs, nombreux sont les Malagasy lambda de cette génération à se remémorer l’arrivée de  cette grande figure de la politique française à Mahajanga.

Après un accueil chaleureux des habitants de la ville des fleurs, il avait alors assisté à la pose de la première pierre de la réhabilitation du marché de Marolaka, financée par l'Agence française de développement (AFD) avant de rallier la Capitale. A cette époque, il fut alors le 2ème Chef d’Etat français à faire le déplacement dans la Grande île après l’indépendance. Il a marché sur les traces de François Mitterrand qui est venu à Madagascar en 1989 tandis que son homologue Charles de Gaulle avait proclamé officiellement l’indépendance du pays en 1958.

Officiellement, l’appui à la politique de démocratisation, de décentralisation et d'ouverture économique ainsi que le renforcement de la coopération économique bilatérale entre les deux pays furent les principaux objets de cette visite.

Moments douloureux de la répression coloniale

Mais de manière officieuse, ce déplacement dans une ancienne colonie était qualifié de « visite de la réconciliation » par la presse de l’époque. En effet, la France n’a reconnu que tardivement la prise de pouvoir de Marc Ravalomanana en 2002. Une arrivée à la Présidence qui fut précédée par une grande crise politique de plusieurs mois et ayant fait de nombreux morts. D’ailleurs, le Gouvernement français a répondu absent lors de la cérémonie d’investiture du fondateur du « Tiako i Madagasikara » à Mahamasina.

Jacques Chirac fut d’ailleurs parmi les rares personnalités françaises à avoir reconnu le caractère inacceptable des « répressions engendrées par les dérives du système colonial » en 1947. Il avait alors fait allusion à la répression violente par l'armée française contre le mouvement d’insurrection anticoloniale des nationalistes malagasy.  Un combat qui avait fait plusieurs dizaines de milliers de morts.

Pour sa part, Marc Ravalomanana s’était attiré la foudre des nationalistes invétérés et avait été la cible de nombreuses critiques pour ses propos déplacés sur le sujet. Interrogé par les journalistes sur cette période sombre de l’histoire de Madagascar, le Président  avait tout simplement rétorqué qu’il n’était pas encore né en 1947.  

S.R.

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Editorial

  • Sitôt installé… !
    Sitôt installé, sitôt au travail ! Il n’y a pas de temps à perdre, les nouveaux membres du Gouvernement retroussent immédiatement les manches et se mettent en chantiers. Ils n’ont pas de marge de manœuvre pour apprendre. Censés être opérationnels dans l’immédiat, on les attend sans palabre à pied d’œuvre. Au-delà des débats souvent houleux tournant autour de la nomination du Premier ministre, le chef du Gouvernement Herintsalama Rajaonarivelo, les uns jubilent, d’autres doutent. Auparavant, lors de la mise en place du numéro un de l’Etat, le colonel Randrianirina Mickael, le Président de la Refondation de la République, les avis créent des vagues. Le même phénomène se produisait. Certains espèrent un lendemain meilleur, d’autres rejettent. La Haute Cour constitutionnelle a tranché dans le vif. Le temps presse, il faut agir vite et on verra ! Maintenant, place aux actes ! Les observateurs espèrent bien que les nouveaux membres de l’Exécutif…

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