Publié dans Politique

Tribune des Nations unies - Christian Ntsay expose les grands défis de Madagascar

Publié le dimanche, 29 septembre 2019

Des réformes structurelles et sectorielles de grande envergure. Ce fut en ces termes que le Premier ministre, Christian Ntsay a résumé les grands chantiers qui seront menés à Madagascar pour rattraper le retard de développement du pays, devant l’assemblée générale des Nations unies, samedi dernier.  Le numéro deux de l’Exécutif a représenté le Président de la République lors de ce grand rendez – vous international à New York.

 

Le Chef du Gouvernement a ainsi exposé les grands défis qui attendent la Grande- île. D’emblée, il a évoqué celui de la consolidation du processus démocratique, de la gouvernance et du renforcement de l’unité nationale. « Le Gouvernement s’engage et met en œuvre une politique de promotion et de respect des libertés individuelles et collectives, de respect de la séparation des pouvoirs, de l’émergence d’une société civile responsable et dynamique où les jeunes et les femmes prennent activement part », a indiqué Christian Ntsay. Et de préciser que le Président intègre dans ses priorités les questions de gouvernance basée sur la promotion de la démocratie, des droits humains, de la lutte contre la corruption, de la justice sociale. Sur cette lancée, il a fait allusion à la Politique générale de l’Etat (PGE) qui stipule clairement que l’impérativité de cette nouvelle orientation est sans équivoque, et c’est pourquoi le Gouvernement y adhère pleinement et agit dans sa mise en œuvre.

Plaidoyer sur les droits humains

Le patron de Mahazoarivo s’est particulièrement attardé sur les questions relatives aux droits humains qui intéressent au plus haut point l’organisation des Nations unies. Il a annoncé la prise de mesures visant à restaurer la paix et la sécurité à travers la lutte contre les « dahalo » qui s’adonnent à des pratiques meurtrières inacceptables selon ses termes. « Ils attaquent les villages, violent les femmes et les filles, tuent les hommes et les jeunes garçons, dérobent les troupeaux pour alimenter un réseau illicite de trafic de zébus. Cela doit cesser et les Forces de l’ordre assument fort heureusement aujourd’hui leurs responsabilités pour protéger la vie et les biens de la population en se sacrifiant pour gagner ce combat », soutient le Premier ministre. Cette intervention permettra sans aucun doute d’éclairer l’opinion internationale concernant la perception des dahalo. Certaines organisations de protection des droits de l’homme avaient récemment dénoncé les présumées exactions commises  par les Forces de l’ordre contre les dahalo sans tenir compte des violents préjudices causés par ces derniers sur les citoyens.

Les autres défis portent  sur la croissance économique et inclusive ainsi que l’environnement. Autant de secteurs dans lesquels la Grande-île reçoit toujours le soutien de l’ONU. Durant cette même journée du samedi, le Premier ministre a pu s’entretenir avec le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Les deux personnalités ont échangé sur le soutien onusien au processus de développement à Madagascar.  Le numéro un de l’ONU a aussi félicité le pays pour la réussite de la transition pacifique et démocratique du pouvoir ayant conduit à l’élection d’un nouveau Président de la République.

Sandra R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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