Publié dans Politique

Chanson « Drako hely » - La phrase de tous les dangers !

Publié le lundi, 18 novembre 2019

Certains se sont emballés tandis que d’autres se sont lancés dans des débats tendancieux et souvent stériles à la note sortie par le ministère de la Communication relative à la censure du titre « Drako hely » de Rijade. Il est certain  qu’avant de prendre cette décision, le ministère a murement décortiqué les paroles du titre en question. Il s’agit d’une composition en dialecte sakalava avec  certes beaucoup de nuances.

Le mot « Drako » est exclusivement utilisé par le sexe féminin dans la partie nord de la Grande île pour désigner une amie ou voisine ou encore une proche et littéralement « hely » signifie petite ou  en termes d’âge cadette. Les femmes ou les filles dans la partie septentrionale de la Grande île disent par exemple  « akôry drako » pour se saluer.

Pour revenir à la composition de Rijade « Drako hely » peut évoquer la jeunesse laquelle, en général, rime avec la beauté.  Il n’y a pas de ce fait le moindre mal  quand elle dit dans sa chanson que « Jaolahy be » pour ainsi dire aucun homme  ne résiste à « drako hely ». Mais là où ses paroles dans sa chanson suscitent des controverses c’est quand notre artiste dit à l’endroit des descendantes d’Eve que si elles savent bien se servir de « drako hely », lequel mot en ce moment-là prend un autre sens,  elles ne sont pas obligées  d’aller à l’école pour voir les Etats-Unis (USA). En somme, pour réussir dans la vie. C’est dans cette phrase que réside le danger dans la mesure où elle incite réellement  à la débauche.

A l’heure où les parents se donnent tout le mal du monde pour envoyer leurs progénitures à l’école en vue d’un avenir radieux et que les dirigeants du pays encouragent l’éducation en construisant des écoles et en distribuant des kits scolaires, l’artiste Rijade peut-être bien sans le vouloir dans sa chanson incite les jeunes filles à se détourner du chemin de l’école. Un raiamandreny de la ville de Nosy Be qui nous a contacté hier a dit nous citons : « les parents digne de ce nom  qui trouvent que les paroles de la chanson « drako hely » de Rijade ne sont pas à blâmer n’ont peut-être pas de filles ». Nous n’allons pas pour autant condamner Rijade car c’est une artiste et  il se peut qu’elle n’ait pas mesuré les conséquences désastreuses de sa composition. Elle doit savoir qu’en tant qu’artiste elle a un rôle éducatif à jouer et surtout doit préserver la culture malagasy. Il n’est jamais trop tard pour bien faire et l’erreur est humaine.

 A.Lepêcheur

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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