Publié dans Politique

Prévention contre le coronavirus - Madagascar ferme son ciel

Publié le mardi, 17 mars 2020

Tous les vols internationaux de passagers à destination de Madagascar sont suspendus, a indiqué hier le Président de la République Andry Rajoelina.
En 72 heures, soit depuis la dernière déclaration officielle du Chef de l’Etat malagasy, la maladie a été recensée dans 14 nouveaux pays africains, ce qui augmente à 28 le nombre de pays du continent où le virus a donc été détecté. Si Madagascar est à l’heure actuelle encore épargné par la pandémie, dans ses proches voisins de l’océan Indien tels que La Réunion, Les Seychelles et Mayotte, et dans des pays avec lesquels il a des liaisons aériennes, tels que l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Ethiopie, etc. des cas de coronavirus ont été confirmés. Le virus est également enregistré dans d’autres pays africains comme le Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Ghana, Guinée, Niger, Tanzanie, Togo, Tunisie, etc. Face à cette rapide progression de la propagation de la pandémie dans le monde et surtout en Afrique, le Président de la République a convoqué un Conseil des ministres restreint. Un plan d’urgence a été annoncé. Toutes les dispositions nécessaires seront renforcées, annonce le Président de la République, en marge du Conseil des ministres restreint d’hier.
Il a été décidé, face à la rapide propagation de la maladie, de suspendre tous les vols commerciaux régionaux et internationaux, à l’exception donc des vols transportant des marchandises, pour une durée de trente jours. Une disposition qui concerne notamment les vols en provenance de Kenya, Afrique du Sud, Maurice et Ethiopie, lesquels étaient encore ouverts ces derniers jours. Il convient de rappeler que le Chef de l’Etat avait annoncé samedi soir la suspension «jusqu'à nouvel ordre» de ces vols en provenance d’Europe, de La Réunion et de Mayotte afin de prévenir la propagation du nouveau coronavirus. L’Etat a néanmoins autorisé jusqu’à ce vendredi les vols en provenance de ces pays pour permettre aux ressortissants malagasy notamment de revenir au pays.
A ce sujet justement, le Président de la République annonce particulièrement l’importation par l’Etat de tests de diagnostic rapide du coronavirus. Ce nouveau dispositif qui permettra de dépister la maladie en 20 minutes sera obligatoire pour toutes les personnes qui débarqueront dans la Grande île jusqu’à ce vendredi. Cette mesure s’ajoute à celles déjà prises, notamment l’auto-confinement des personnes qui ont débarqué et qui débarqueront dans la Grande île ces prochains jours. Une disposition qui concerne le ministre de la Population, de retour d’un déplacement à l’étranger. Ceux qui ne résident pas à Antananarivo sont confinés dans des centres mis en place à cet effet, à Andohatapenaka, à Vontovorona et à Anosiala, selon des précisions.
Par ailleurs, le Président de la République appelle à ne pas céder aux tentatives d’instaurer des troubles. Des « fake news » annoncent que Le Figaro aurait évoqué  que cinq cas positifs de coronavirus ont été détectés à Nosy-Be. Une information qui a été démentie par le journal en question, par le ministère de la Santé publique et l’Organisation mondiale de la Santé qui ont dénoncé une information non fondée et indiquent qu’aucun cas n’a encore été enregistré à Madagascar. Pour information, 12 cas suspects sont actuellement confinés à l’hôpital d’Anosiala.
La Rédaction

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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