Publié dans Politique

Menace du coronavirus - Des Malagasy dansent avec le diable !

Publié le lundi, 23 mars 2020

Une audace inquiétante. Tel pourrait-on qualifier l’attitude d’un grand nombre de citoyens malgré la menace du coronavirus qui constitue pourtant un danger sanitaire bel et bien présent à Madagascar. Avant-hier dans la soirée, les consignes du Président de la République, Andry Rajoelina ont été claires et fermes : il faut limiter voire annuler toutes formes de circulation de personnes et de véhicules dans la rue. « Tout le monde doit rester chez lui », a ordonné le Chef de l’Etat. Une recommandation qui traduit concrètement  l’application d’un confinement en vue de limiter la propagation du Covid-19. Malgré tout, certains individus qui ne semblent pas encore conscients de la situation osent encore braver les interdictions pour « danser avec le diable ».
En effet, la cessation de travail des « taxi-be » n’a pas empêché l’affluence de piétons dans les rues durant la matinée d’hier. Pire, aucune mesure de protection n’a été suivie, à savoir le respect de la distance d’un mètre, entre autres. Certains se sont contentés de porter une cache-bouche tout en poursuivant leurs activités quotidiennes. Pourtant, selon les recommandations des médecins, il est nécessaire de remplacer ces masques au moins toutes les deux heures pour éviter d’attraper d’autres bactéries, outre le risque de transmission du virus. Malgré l’interdiction d’opérer, des taxis circulaient encore dans la journée d’hier.
Menace de sanctions
Il faut savoir que Madagascar n’est pas le seul pays du monde à appliquer les mesures de confinement. Les mêmes dispositions sont déjà appliquées dans d’autres pays comme l’Italie, les Etats-Unis, la France où le nombre de morts dépassent la centaine tous les jours. Il en est de même pour nos voisins des îles de l’océan Indien comme l’île Maurice et La Réunion. Les mesures sont respectées par une grande partie de la population en dépit de quelques récalcitrants. Dans l’hexagone, certains membres du personnel médical n’ont pas hésité à montrer des images chocs de patients au bord de l’agonie afin d’interpeller leurs compatriotes à rester à la maison pour ne pas attraper le virus.
A Madagascar, le laisser-aller semble encore gagner du terrain. Il ne faudrait pourtant pas attendre qu’un ou des décès soient déclarés pour respecter les consignes de confinement. Les autorités malagasy ont déjà évoqué l’exemple chinois qui a combiné civisme et discipline afin de vaincre le coronavirus.
Au vu de la situation actuelle, l’Etat devra encore monter de plusieurs crans en terme de renforcement de la discipline, quitte à recourir à des forces ou des pressions militaires pour dissuader voire sanctionner les indisciplinés.
5 nouveaux cas enregistrés
Le nombre de cas de coronavirus à Madagascar augmente. Cinq nouveaux cas ont été recensés. L’annonce a été faite par le Président Andry Rajoelina, hier à 20 heures sur le plateau de la TVM. Le nombre de cas avérés sur le territoire se porte désormais à 17 au total. Cependant, aucun décès n’a été enregistré, précise-t-il.
L’état de santé de ces personnes fait l’objet d’un suivi. Le Président de la République indique que ces personnes contaminées ont voyagé à bord du même avion en provenance de France. Et lui de poursuivre en indiquant que les passagers de ce même vol feront l’objet d’un nouveau dépistage. Il appelle à cette occasion toutes les personnes qui sont arrivés sur le territoire national récemment à respecter les engagements d’auto-confinement. En parlant de la décision de confinement qui concerne Antananarivo et Toamasina, le Chef de l’Etat affirme que la décision a été suivie par 80 à 90 % de la population. Un suivi particulier sera accordé aux 10 % restants, assure-t-il, appelant tout le monde à respecter les mesures prises. Le Président soutient que la lutte contre le Covid-19 passe d’abord par la discipline personnelle.
Sur un autre sujet, réagissant notamment aux incompréhensions relatives à la décision étatique de ne pas forcer les entreprises privées à fermer leurs portes, Andry Rajoelina répond que le pays se trouve encore au stade 1 de la pandémie. C’est toujours dans cet objectif que les « Tsena mora » ont été mis en place et que l’Etat va procéder à la fixation des prix au niveau des grossistes. Un suivi sera effectué par le ministère de tutelle et les Communes.
La Rédaction

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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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