Publié dans Société

Ville de Toamasina - Six ministres pour peaufiner le plan de riposte à la pandémie

Publié le jeudi, 14 mai 2020


Les efforts à déployer pour endiguer la propagation de coronavirus à Madagascar vont se concentrer sur la Région Atsinanana et Alaotra-Mangoro, après Analamanga. La ville de Toamasina, avec plus d’une centaine de cas positifs, à elle seule enregistre en ce moment le taux de contamination le plus élevé au pays. Il s’agit pourtant de la capitale économique où est basée l’usine de la compagnie minière Ambatovy, le plus grand pourvoyeur de devises et de taxes à l’Etat malagasy.
Hier, le Président Andry Rajoelina y a dépêché six de ses ministres à savoir Tianarivelo Razafimahefa (Intérieur et Décentralisation, président du Centre de commandement opérationnel Covid-19), Lalatiana Andriatongarivo (Culture et Communication), Fidiniavo Ravokatra (Mines), Irmah Lucien Naharimamy (Population), Gisèle Ranampy (Travail, Fonction publique et Lois sociales) et Richard
Ravalomanana (Gendarmerie nationale).
Venue à bord de deux petits appareils, la forte délégation gouvernementale est arrivée dans la ville du port par deux vagues. Elle a pour mission d’appuyer les autorités locales dans la bataille à livrer à la Covid-19 qui paralyse sérieusement le quotidien des habitants. Visites sur le terrain et réunions au bureau se sont alternées durant la journée d’hier afin de peaufiner le plan de riposte en cours de mise en œuvre.
Des cache-bouches et du tambavy CVO ont été gratuitement distribués aux habitants d’Ambalamanasa où se trouve l’aéroport international éponyme. Les locaux du Foyer Social du Canada ont été aménagés en salles d’hôpital pour accueillir l’éventuel flot de malades étant donné que les infrastructures hospitalières de la ville s’avèrent insuffisantes pour recevoir la cohorte des gens ayant besoin de traitement médical.
Les membres de la délégation ont aussi assisté à l’opération de distribution de la subvention financière Tosika Fameno 100 000 ariary. Par la même occasion, les marchands en ville ont été priés de fermer leurs lieux de travail. Le souci à ce propos pour certains habitants est que la baisse d’activités économiques impliquerait une situation d’insécurité grandissante en milieu urbain. Des forces d’intervention d’Antananarivo sont déjà sur place pour gérer cette question.
Les ministres en mission à Toamasina ont étudié ensemble avec les membres du comité stratégique local tous les aspects de la lutte nécessitant une mise au point d’urgence. Des entrevues avec les responsables de la compagnie Ambatovy et les membres de la presse locale ont aussi eu lieu. Le minier a dû envoyer en chômage technique la grande majorité de son personnel depuis hier. Un plan de riposte adapté aux réalités locales devait être adopté.
M.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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