Publié dans Société

Emigration de la population du Sud - Les Malagasy s’entraident

Publié le jeudi, 14 janvier 2021


Plus de 500 personnes ont quitté le Sud de Madagascar. Elles ont quitté leur terre avec toutes leurs familles pour rejoindre la partie Nord de la Grande île dont Antsiranana, Ambilobe, Mahajanga ou encore Ambatondrazaka et Bongolava… Et pour pouvoir payer les frais de transport et subvenir à leur besoin durant le voyage, ces émigrants ont vendu tous leurs biens. Cependant, des imprévus sont survenus en cours de route. Le voyage ne s’est pas passé comme prévu puisque, à plusieurs reprises, ces personnes ont dû changer de taxis- brousse. Face à cette situation, ces familles sont bloquées au stationnement de Fasan’ny karana.
Malgré la crise actuelle dans le pays où bon nombre de personnes sont confrontées à des crises financières, elles n’ont pas fermé les yeux face à la souffrance de leurs compatriotes. Depuis lundi, des riverains, des passagers et des gens de bonne volonté etc. se sont venus à leur rescousse. Ils ont contribué à l’achat des nourritures pour ces émigrants et apporté des habillements et couvertures. Or, certains d’entre ces derniers ont avancé qu’ils n’ont pas mangé depuis des jours. « Nous n’avons rien mangé jusqu’ici et on ne sait pas ce que nous réserve l’avenir », avance un père de famille. Pour le stationnement du Fasan’ny karana, il a pris en charge ces émigrants depuis leur arrivée dans cette localité. Des natifs d’autres Régions ont ainsi cotisé pour payer le frais de transport jusqu’à Ambondromamy de quelques-uns d’entre les migrants.
En attendant le départ de ces familles, le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) et le ministère de la Population ainsi que l’Agence des transports terrestres (ATT) sont déjà sur place pour les accompagner. Des tentes pouvant accueillir jusqu’à 400 personnes seront installées sur place. « Jusqu’à ce jour (Ndlr : hier), nous n’avons pas encore le nombre exact de ces émigrants, puisqu’ils arrivent par vague. Toutefois, nous sommes prêts à les accueillir », avance le directeur général du BNGRC, le Général Elack Olivier Andrianjaka. 
Quant au directeur général de l’ATT, le Général Reribake Jeannot, il a annoncé que son département ainsi que le ministère de la Population faciliteront le transport de ces émigrants vers leurs destinations. Avant de quitter la Capitale, ils subiront un test de dépistage de la Covid - 19.
Anatra R.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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