Publié dans Société

Hold-up dans un cash point à Nanisana - Une victime, 1,9 million d’ariary envolés

Publié le vendredi, 15 mai 2020

Quelques heures seulement après les évènements d’Analamahitsy et Ambohitsy, le sang a de nouveau coulé, cette fois-ci à Nanisana « sapin ». Il était midi ou presque hier lorsqu’un cash-point du quartier fut la cible d’un gang armé. Deux de ses membres étaient venus, les traits découverts et leurs armes aux poings. Ils ont ouvert le feu. La première fois afin de pousser le préposé à leur remettre le contenu de sa caisse, la deuxième afin de couvrir leur fuite, une fois qu’ils ont eu le butin en main. Ils ont réussi à faire main basse sur une somme de 1,9 millions d’ariary du cash-point. Bilan : une personne fut blessée au cours du forfait. Il s’agit d’un client, un homme encore dans la force de l’âge. Ce dernier fut touché par une balle dans le  cou. Sitôt leur sale coup terminé, les agresseurs se sont enfuis en direction d’un endroit où leurs complices les ont déjà attendus avec leurs motos, selon une source policière. Seul un motard suspect a masqué ses traits. 

Tout cela s’est déroulé en une poignée de secondes seulement. La rapidité de l’action est telle que, ni les passants ni les riverains n’ont pu réaliser sur ce qui s’était réellement arrivé que lorsque les coups de feu ont retenti. Il y eut au moins trois. C’était dans ces circonstances que le client a cueilli ce projectile. Cependant, on ignore encore si les agresseurs l’ont intentionnellement visé ou non, les Forces de l’ordre étant encore en pleine investigation.  D’après la Police, deux acolytes de ces bandits les ont récupérés à bord de deux motos stationnées  à quelques dizaines de mètres du théâtre de l’agression. Sitôt informés sur cette situation, le Commissariat du 8ème Arrondissement et l’Unité d’intervention rapide (UIR) de la Police, ont dépêché leurs éléments sur les lieux.

A la lumière de cette situation, il est donc clair que les braquages visant les cash-points ont refait surface dans la ville. A preuve, deux cas similaires de violence de bandits, se sont déjà produits en l’espace d’une semaine, occasionnant  chaque fois des victimes. Il y a quelques jours de cela, alors que les attentions ont été focalisées par l’élimination du kidnappeur Lama et son frère, un gang a déjà frappé du côté d’Ivandry. Outre le fait qu’ils ont pu emporter quelques millions d’ariary d’un cash-point, encore et toujours, ils n’ont pas hésité à faire feu sur un témoin d’une soixantaine d’années. 

Seulement, l’on déplore le fait qu’aucune mesure drastique visant à sécuriser les cash-points n’a été encore prise. De même, on est dans l’attente vaine de l’application de la nouvelle mesure qui devait consister à rendre obligatoire l’immatriculation sur les motos. 

Alors que la Brigade criminelle, chargée de cette récente affaire, n’est encore qu’au début de son enquête, tous les Commissariats de la ville devaient ratisser encore les quartiers, dans l’objectif de verrouiller les issues possibles aux assaillants. De son côté, la Gendarmerie a procédé à une série de contrôles sans précédent sur des motocyclistes qui ont emprunté cet axe à Nanisana, mais aussi les environs dont Mahazo. Cependant, aucun suspect n’a pu être encore appréhendé. Quant à la victime, elle a été transportée d’urgence à l’HJRA. 

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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