Publié dans Société

Déplacement illicite - L'autorisation spéciale vendue à 200 000 ariary

Publié le dimanche, 17 mai 2020

Des véhicules arrivent à franchir les dizaines de contrôle des Forces de l'ordre et les barrages sanitaires sur les routes nationales. Après la suspension des autorisations spéciales pour les trois Régions concernées par la propagation des cas contacts de Covid-19 et le renforcement des contrôles au niveau des routes nationales, beaucoup de personnes parviennent encore à sortir et à entrer  dans la ville d'Antananarivo et de Toamasina, ainsi que  dans les autres Régions comme Vakinankaratra. A preuve,  le dernier statistique communiqué, hier, par le Centre de commandement opérationnel Covid-19 ( CCO ).

D'après le professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, 15 personnes habitant à Antananarivo, mais ayant fait  un tour à Toamasina sont contaminées par le coronavirus.  Un motocycliste a pu passer les barrages sanitaires  et n'a été appréhendé qu'à l'entrée d'Antsirabe. Et la semaine dernière, un employé d'Ambatovy et sa famille ont été vus dans la ville d'Eaux alors que le chef de famille devait -être en quarantaine dans son lieu de travail comme l'avait stipulé le Président de la République. Les observateurs se posent alors la question si les contrôleurs sont incompétents ou c'est la corruption qui règne sur les routes nationales ?

 Le professeur Vololontiana Hanta Danielle a donné les premiers éléments de réponse en précisant que des autorisations spéciales sont vendues à raison de   200 000 ariary l'unité. Sur ce point, le Centre de commandement opérationnel et ses démembrements ainsi que les préfets et les chefs de district,  les seuls habilités à délivrer l'autorisation, sont pointés du doigt. Notons que la Police nationale a appréhendé il y a quelques jours à Antananarivo des personnes utilisant également des fausses autorisations de circuler.

Mais certains membres du personnel médical apportent également leur complicité dans ce jeu. Des faux actes de décès seraient délivrés par des médecins ou que des agents de l'administration octroieraient un acte de décès antidaté. Il fut un temps où le CCO exigeait que la dépouille mortelle lui est présentée pour toute demande d'autorisation à un enterrement hors de ces trois Régions isolées. Une démarche vite annulée, toutefois le contrôle se fait aux barrages sanitaires.

Avec cette pandémie ayant déjà tué des milliers de personnes dans le monde, un changement de mentalité, à tous les niveaux, s'avère nécessaire.

Anatra R.

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    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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