Publié dans Société

Premier décès du Covid-19 à Madagascar - Un diabétique succombe !

Publié le dimanche, 17 mai 2020

19 mars 2020-17 mai 2020. Après presque 2 mois de l'annonce officielle de la première contamination au coronavirus, Madagascar enregistre son premier décès. Kasoana Roger, un homme âgé de 59 ans et diabétique, testé positif au Covid-19, a succombé dans la soirée du samedi dernier aux alentours de 22 heures au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Morafeno, Toamasina. 

A cause de son problème de santé lié à une hyperglycémie chronique et en même temps une hypertension artérielle, il a suivi un traitement au CHU Analakininina, Toamasina. Suite à une fièvre  aiguë, le samedi 9 mai dernier, soit quatre jours après son hospitalisation, il a été admis d'urgence au CHU de Morafeno. Compte tenu des symptômes et le risque accru de formes graves du Covid-19 que courent les personnes diabétiques, les autorités sanitaires locales lui ont fait passer un dépistage qui s'est révélé positif. Comme les médecins l'ont redouté, le patient a présenté des difficultés respiratoires, ce qui a nécessité son transfert vers la salle de réanimation. Jeudi dernier, son état de santé s'est nettement amélioré, même étant toujours sous assistance respiratoire. Malheureusement, il a fini par succomber. 

D'après les témoignages de ses connaissances, Kasoana Roger, de son vivant, a travaillé auprès du Centre hospitalier universitaire d'Analankininina en tant que secrétaire du directeur régional de la Santé publique à Atsinanana. Il a été très sportif. C'est même un ancien joueur  du club de football « 3FB » et éducateur sportif des jeunes locaux. 

Néanmoins, un doute s'installe autour de la mort dudit patient diabétique. Les membres de sa famille sont tourmentés s'il est vraiment décédé du coronavirus puisque son admission est due à son état diabétique. « Après qu'il ait attrapé une fièvre et que son test de diagnostic rapide (TDR) s'est révélé positif, il a été transféré depuis le CHU Analakinina vers l'hôpital Morafeno. Pour plus de confirmation de sa contamination au Covid-19, un prélèvement lui a été effectué mais jusqu'à ce jour, aucune information portant sur le résultat ne nous est parvenue », martèle sa sœur Jeannette. D'après ses explications, inversement aux propos du Président de la République Andry Rajoelina sur la gratuité du traitement du coronavirus,  la famille de la victime se demande pourquoi l'hôpital a toujours réclamé les frais des médicaments si le patient s'avère être vraiment porteur du virus. « C'est plus qu'étonnant que les médecins ont laissé sa femme libre de partir. Or, il s'agit d'un sujet contact qui doit être testé et mis en quarantaine », poursuit-elle. 

Les autorités sanitaires de la Région Atsinanana ont procédé hier après-midi à l'enterrement de la victime dans une fosse commune située à Marokarazana Ambalamanasy. Seuls quelques proches de ladite personne décédée ainsi que des membres des personnels de santé ont assisté à ses obsèques. Les consignes des autorités sanitaires ont été strictes : la famille de la victime ne pourra en aucun cas récupérer son corps mais doit par contre fournir le cercueil. 

K.R.

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Editorial

  • Education complète !
    Un sujet délicat ! Une initiative pilote mise sur les rails par le département de l’Education nationale (MEN) en partenariat avec le Mouvement malagasy pour le planning familial (MMPF) dans le cadre du Programme d’appui aux droits et la santé sexuelle et reproductive (PADSSR) dont le lancement officiel s’est tenu ce lundi 5 mai à Antaninarenina – Antananarivo. L’initiative vise à étoffer les jeunes y compris les adolescents (élèves) sur les risques qu’ils encourent dans les aventures précoces aux rapports sexuels. En effet, le projet pilote a pour but de réduire les grossesses prématurées, la propagation des infections sexuellement transmissibles (IST) qui ont malheureusement tendance à s’intensifier surtout dans les milieux populaires et de promouvoir l’autonomie des jeunes en matière de santé reproductive. Louable initiative !

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