Publié dans Société

Kidnapping - Arrestation de Divalarhoussen Raza M. aux Comores

Publié le jeudi, 21 mai 2020


Dénoncé par Lama peu de temps avant sa mort, son complice en cavale, l’Indien Divalarhoussen Raza Mamod aurait été appréhendé dimanche dernier aux Comores. Comme tous les autres bras-droits de Lama, la tête du fugitif est mise à prix : une prime de 200 millions ariary attend tous ceux qui mettront la main sur lui.  C’est notre confrère d’une chaîne de télévision privée comorienne qui  a révélé l’information sur  sa récente mise en captivité. Actuellement, l’homme serait donc entre les mains des enquêteurs de la Gendarmerie des Comores, dans l’attente que leurs homologues du pays ne viennent l’y rechercher,  et ensuite  le ramener au pays, dans le cadre de son extradition. Un avion spécial sera affrété pour rapatrier D.R, selon certaines sources.  Une information que les Forces de l’ordre de l’archipel voisin, ni la Gendarmerie nationale,  n’ont encore confirmée jusque-là. « Nous ne savons absolument rien sur cette affaire. De plus, si cela existe, il devrait d’abord une coopération inter-ministérielle entre Madagascar et Comores », commente une source auprès du service de gendarmerie chargé d’enquêter sur les kidnapping au pays.
Mais qui est Divalarhoussen Raza Mamod ? C’est un opérateur économique, dans la filière hôtellerie basée à Antsiranana. Le 19 février 2019, il fut pris dans une embuscade avec son fils  de 5 ans alors qu’ils allaient rejoindre leur foyer à la résidence « Le Panoramique » à Ambatobe.
A l’époque, une grande zone d’ombre  planait  sur l’agression de cet Indien et de son fils, car aucun motif valable de celle-ci  n’a été toujours pas évoqué.  Le fait qu’il s’agissait de fusillade sans l’intention apparente d’enlever la victime chez les agresseurs, nourrit surtout le doute. Cependant, les bruits couraient abondamment à l’époque que Divalarhoussen R.M., aurait été victime d’un règlement de compte entre co-religionnaires, c’est-à-dire entre des membres de la communauté indopakistanaise du pays.
Mais revenons à propos de sa possible extradition. Cela fait donc la deuxième fois qu’un Malagasy ayant fait l’objet d’une poursuite judiciaire pour une quelconque infraction, se refugie aux Comores. Déjà en 2008, un fonctionnaire du ministère des Finances et non moins vice-président de la fédération du football, enfin président d’un grand club du ballon rond de la place, fut recherché puis retrouvé aux Comores avant qu’il n’ait été extradé au pays.
 La suspicion d’un règlement de compte entre les membres de la communauté indienne du pays serait donc l ‘explication la plus plausible à cette effusion de sang.
Comme preuve encore,  l’année 2018, c’était au tour du patron de ZZ Center d’avoir perdu la vie sous des tirs nourris des assaillants  à Tsaralalàna. La victime est un diplomate étranger, résident de Madagascar. Il s’agit de l’ancien consul honoraire de Malaisie à Madagascar et à la fois opérateur économique très connu de la Capitale comme le patron de la boutique ZZ Center. Puis, une autre fusillade meurtrière a coûté aussi la vie à  Farhane Houssenaly, qui  avait été tué par balle dans sa propre voiture.
Enfin, le dénommé Mohib, ce ravisseur rendu tristement célèbre depuis le début de la décennie 2000 d’être assassiné atrocement. Sa communauté d’origine le craignait pour ses actes criminels. Son corps avait dû être repêché des eaux d’une rivière d’une banlieue de la Capitale en août 2018. Jugé, il fut par la suite condamné à une peine de travaux  forcés à perpétuité. Pourtant, Mohib circulait  librement en ville peu de temps après son incarcération et écumait  les casinos de la Capitale.  On le considère comme un homme de main de Djaffar Younous, qui aurait téléguidé certains enlèvements d’Indopakistanais depuis sa cellule de détention à Tsiafahy.  Comme Divalarhoussen Raza,  il serait victime d’un règlement de compte.
Franck R.

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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