« J'ai enseigné pendant 6 ans auprès d'une Ecole primaire publique située en centre-ville avant d'être recrutée comme fonctionnaire. J'ai déjà exercé durant 10 ans dans une école privée avec un total de 16 années de dévouement à l'enseignent des enfants malagasy avant d'intégrer cette école publique. Nous les maîtres-FRAM, nous percevons mensuellement dans les 200 000 ariary au maximum. Malheureusement, une grande majorité reçoit encore le maigre salaire de 60 000 à 100 000 ariary. En général, la somme dépend de l'effectif des établissements scolaires et l'enthousiasme des parents d'élèves à payer leur part. C'est une grande victoire pour nous d'être embauchés par le ministère de tutelle », a témoigné l'une des bénéficiaires.
En marge de la cérémonie de lancement officiel de la remise des contrats de travail aux maîtres-FRAM, laquelle s'est tenue au MENETP sis à Anosy, le gouverneur de la Région d'Analamanga, Hery Rasoamaromaka, venu assister les équipes dudit ministère, a soulevé de nombreuses difficultés rencontrées par ces enseignants, tout en insistant sur la responsabilité des responsables hiérarchiques. « Les autorités compétentes ont le devoir de valoriser et prioriser nos enseignants. Si nous sommes là aujourd'hui, c'est grâce aux enseignants. Si les ministres et les députés ont pu accéder à leur place actuelle, c'est aussi grâce aux enseignements qu'ils leur ont livrés. Pourquoi les enseignants ne peuvent-ils pas percevoir une prime comme les douaniers ou encore les employés du Trésor public ? Après tout, ce sont les enseignants qui nous ont inculqué les fondements de base pour assurer notre carrière. Nous devrons être redevables envers nos éducateurs pour les sacrifices qu'ils ont faits. Particulièrement, la loi de Finances devrait être en leur faveur », a-t-il interpellé.
Pour le ministre de l'Education nationale et de l'Enseignement technique et professionnel, de telle étape contribue considérablement au développement de la Grande île. « Si nous espérons apporter du développement, l'éducation devra être en progression. En ce qui concerne l'amélioration du système éducatif à Madagascar, la première étape se concentre sur nos enseignants. Ils servent la communauté et lui inculquent d'innombrables savoirs », a-t-elle souligné.
K.R.