Publié dans Société

Saturation des hôpitaux dédiés au Covid-19 - L’auto-confinement avec suivi strict comme palliatif 

Publié le vendredi, 26 juin 2020


Après avoir fait l’engagement formel en ce sens, les 130 ressortissants malagasy rapatriés le 21 juin dernier de l’île Maurice ont été placés en auto-confinement. D’aucuns s’interrogent si, pour pallier la saturation des centres hospitaliers dédiés au Covid-19, cette mesure n’est pas à appliquer pour les cas non graves.
A noter en effet que, actuellement, lesdits hôpitaux accueillent tous les cas confirmés au nouveau coronavirus, quel que soit leur état de santé (des asymptomatique aux cas graves, en passant par ceux qui ne présentent « que » les symptômes de la maladie). L’accroissement du nombre de tests, consécutivement à l’augmentation des laboratoires à même d’en effectuer, va nécessairement s’accompagner d’une augmentation du nombre de cas détectés et ce, jusqu’à ce que le pic de l’épidémie soit atteint. Ce qui se traduira, si ce n’est déjà fait, par la saturation des établissements destinés à prendre en charge tous ces cas positifs.
Outre la difficulté de traitement des malades proprement dit, on assistera également à une surcharge au niveau logistique. A titre d’exemple, selon certaines informations, la « grève » des cas suspects hébergés au centre Canada de Toamasina serait liée à une désorganisation au niveau de l’intendance, dont le retard de la distribution (ou l’insuffisance ?) des repas et boissons.
Moins traumatisant que l’hospitalisation
L’auto-confinement, à condition qu’il soit accompagné d’un suivi très strict de son respect, se présente alors comme un palliatif à cet état de chose. Ce suivi peut parfaitement être confié aux comités « Loharano » au niveau des Fokontany, lesquels seront renforcés par les équipes mobiles du Centre de commandement opérationnel (CCO) qui se chargeront également du traitement des patients ainsi que du suivi de leur état de santé.
Par ailleurs, l’auto-confinement, se présentant comme moins traumatisant que l’hospitalisation, les potentiels cas suspects se soumettront plus volontiers aux tests. A tout le moins, ils seront moins enclins à s’y dérober. Ce qui aidera un tant soit peu les agents du ministère de la Santé dans la détection des cas contacts potentiels.
D’après plusieurs témoignages de membres de la diaspora atteints et guéris du Covid-19 en Europe (France, Italie), ils auraient été traités et mis en auto-confinement par leurs médecins traitants. Si certains avaient été soignés par un traitement symptomatique par le biais de la médecine conventionnelle, bon nombre d’entre eux  auraient également fait appel au « ady gasy », à savoir et entre autres, le recours aux inhalations aux huiles essentielles de « Ravintsara » et de « kininimpotsy ».
Dans tous les cas, ces Malagasy expatriés  -  qui ne présentaient pas de symptômes graves il faut le souligner  -  avaient évité comme la peste de se rendre dans les hôpitaux. Ceux-ci, selon eux, en ayant atteint leur seuil de saturation, avaient déjà priorisé les patients présentant les formes compliquées de la maladie et de ce fait, risquaient de ne pas pouvoir les prendre en charge comme il se doit.
La Rédaction


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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