« On ne peut pas espérer que l’ouverture des transports nationaux est pour bientôt, vu la situation actuelle. Sur ce, nous devons trouver un moyen pour survivre », avance Andry, chauffeur de taxi-brousse reliant Antananarivo et Mananjary. Pour ce nouveau service, un grand investissement a été fait puisque tous les véhicules utilisés ont été retapés. Pour le service de livraison à Antanimenabe, trois à sept véhicules par jour quittent cet endroit pour rejoindre la RN4 et la RN6. Quant au voyage, le chargement et déchargement, les chauffeurs font un tour de rôle.
En effet, avec la fermeture de ces zones nationales, beaucoup des commerçants et consommateurs dans les Régions ne peuvent plus rejoindre la Capitale où se trouvent les grands magasins de chaussures, habillements, accessoires, friperies et confection. Cependant, la période de confinement a procréé une rupture de stock dans leurs points de vente. Ces commerçants profitent alors de l’ouverture temporaire des magasins pour s’approvisionner. Ils ont recours à la vente en ligne particulièrement les boutiques de mode et chaussures, accessoires de téléphone. « Nous n’avons pas le choix que d’acheter en ligne et envoyer les colis par commission qui est plus abordable. Des dépenses qui sont, bien évidemment, comprises dans le prix de vente », avance Aicha, propriétaire de boutique à Antsohihy. Outre ceux qui sont déjà habitués à la commission, beaucoup se ruent vers les services postaux comme le Service rapide et le Colis express.
Anatra R.