Publié dans Société

Braquage d’un fourgon à Anosipatrana - Un ex-policier membre du gang arrêté

Publié le jeudi, 06 août 2020

Comme on le sait, un élément de la Gendarmerie, qui a participé au braquage d’un fourgon Vw Crafter,  tôt mercredi matin à Anosipatrana, fut éliminé par la Police au cours de son intervention, et qui visait à empêcher le premier à prendre la fuite. Après l’élimination de cette brebis galeuse de la Gendarmerie, la Police a continué l’enquête. Le même jour du mercredi des faits, les fins limiers de la Brigade criminelle (BC4) ont jeté deux autres suspects à l’affaire dans le filet, quelques heures même après les évènements sanglants du Fasan’ny Karana.

Et coup de poker ! L’un des suspects arrêté ainsi est également membre des Forces de l’ordre, ou plutôt un policier qui fut suspendu de ses fonctions, depuis. Sa radiation a été dictée par sa participation dans un autre braquage ayant visé  à l’époque une station-service située en face de l’HJRA.  Lors du contrôle sur la Peugeot 309 que conduisaient les suspects, la Police découvre une arme de poing comportant encore six munitions, ainsi qu’une sacoche contenant des liquidités dont le montant total n’a pas été encore déterminé, selon une source policière.

Cette affaire n’a pas laissé le haut commandement de la Gendarmerie de marbre. Aux dernières nouvelles, le Secrétaire d’Etat à la gendarmerie (Seg), le Général Richard Ravalomanana était même sorti de ses gonds. D’après un renseignement, il fustigeait l’acte blâmable de son élément pris en faute. « Le Seg a vu tellement  rouge. Comme dans ses propos habituels, le Général a déjà prévenu plusieurs fois  les brebis galeuses de la Gendarmerie nationale. Maintes fois, il a publiquement déclaré que cette force n’abrite pas des malfaiteurs », a expliqué une source au sein du service de communication de la Gendarmerie à ce propos. La récente élimination de son élément qui a travaillé au Toby Ratsimandrava sert donc pour la Gendarmerie à montrer  à l’opinion   sa désolidarisation d’avec  ses brebis galeuses.

Pour retracer brièvement les faits survenus mercredi matin dernier, gageons que le fourgon était attaqué à Anosipatrana. Ses occupants devaient expliquer à deux agents de la circulation du rond-point d’Anosizato,  que les malfrats ont porté l’uniforme de la Police, et qu’ils ont agi avec ruse, feignant ainsi de contrôler les papiers du véhicule, mais aussi l’intérieur de ce dernier.  Ainsi, le chauffeur du Crafter a donné les documents en toute confiance, croyant  qu’il avait affaire à des vrais policiers. Car le gendarme en cause a porté, n’oublions pas,   l’uniforme de la Police. Contre toute attente,   cette brebis galeuse de la Gendarmerie et son acolyte, s’étaient vivement emparé par-dessus la portière, côté passager du Crafter , de la sacoche contenant les liquidités soit un montant total de 36 millions d’ariary, et qui était posée sur le siège, avant qu’ils ne prennent rapidement la fuite sur leur scooter. Mais par la suite, ils ont fait une chute à cause d’un excès de vitesse, une fois qu’ils étaient arrivés à la hauteur du Fasan’ny Karana. C’était dans ces circonstances que les policiers, alertés par le conducteur du fourgon Vw Crafter visé dans l’assaut,  ont pu éliminer  l’un des fugitifs, ce gendarme en exercice.

Mais le chauffeur victime du braquage  a donné l’alerte à ces policiers de la circulation  en faction au rond-point d’Anosizato. Du coup, ils s’étaient lancés aux trousses des fugitifs qui ont fini par faire une chute au Fasan’ny Karana. Il s’en était suivi des coups de feu. Les policiers ont dû tirer sur le gendarme au moment où ce dernier a cherché à faire autant dans leur direction. Pendant la mêlée, l’acolyte de ce dernier parvenait à s’enfuir.  Enfin, les policiers étaient plus rapides dans le maniement de la gâchette, touchant mortellement ainsi le gendarme déguisé en un des leurs. Notons que la victime a rendu l’âme des suites de ses blessures  une fois qu’on l’ait admis au service des urgences de l’HJRA.  Lors d’une fouille effectuée post-intervention dans le scooter utilisé par les agresseurs, la Police y trouve des documents personnels au nom de la victime, dont sa carte professionnelle de Gendarmerie.  L’enquête se poursuit.

Franck R.

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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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