Publié dans Société

Atteinte à la sûreté de l’Etat - Rolly Mercia et consorts fixés sur leur sort ce jour

Publié le mercredi, 14 octobre 2020


Pendant qu’Harry Laurent Rahajason, alias Rolly Mercia nie les charges portées contre lui, certains de ses co-accusés le disculpent tandis qu’un autre l’accable. Le verdict sur cette affaire sera connu ce jour. En attendant, le premier a dû encore retourner en prison, le juge ayant refusé sa demande de liberté provisoire.
Rolly Mercia, l’ex-ministre de la Communication du temps de la Transition, a dû comparaître au Tribunal à côté de cinq co-accusés, à la salle 2 du Palais de Justice situé à Anosy, hier matin. Il est incriminé pour trois chefs d’inculpation à propos de l’émeute d’étudiants survenu le 13 juillet dernier à Ambohipo : complicité pour atteinte à la sûreté de l’Etat, complicité pour incitation à la haine du Gouvernement en place, et enfin complicité pour troubles à l’ordre public. Des charges que l’accusé principal, nie en bloc. « Depuis janvier dernier, j’étais alité pour cause de maladie. J’ai vu l’émeute du 13 juillet se passer à la télévision, et j’étais très étonné. Le lendemain de cela, les Forces de l’ordre ont investi ma propriété pour une perquisition qui devait durer deux heures afin de rechercher la preuve de mon inculpation : une banderole ! Or, il n’y a aucune trace de cet objet chez moi », déclare l’ex-ministre au juge.
Par contre, l’accusé prénommé F. a déclaré avoir rencontré l’ex-ministre chez lui avec les proches de Berija. « Sur une table, il y avait la somme de 1 million d’ariary, mon salaire. Cet argent provient de l’ex-ministre », martèle-t-il. Et de poursuivre : « A la prison, on n’a pas cessé de me faire pression, par un inconnu notamment, pour que je signe une lettre disculpant l’ex-ministre ».
Enfin, les deux autres accusés restants ont affirmé ne savoir absolument rien sur le motif de leurs arrestations, ainsi que leur inculpation dans cette affaire. Les deux hommes, qui sont membres d’une fratrie, ont expliqué ne faire que de s’exécuter à une commission : remettre une enveloppe contenant l’argent provenant d’une vente de cochons à F. « Nous avons quitté Itaosy pour nous rendre à Mandroseza pour y remettre l’argent à F. Mais comme il n’était pas sur place, on nous a dit de le trouver plutôt à Ambohipo où nous avons débarqué en pleine émeute », concède l’un d’eux, rapidement relayé par son frère. C’est là où le bât blesse car la finalité de cet argent remis entre les mains de F., le meneur, n’a été soulevée que superficiellement tout au long des débats…
Franck R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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