Publié dans Société

Conflit foncier - Désemparé, le père de Lova Renée appelle à l'aide

Publié le mercredi, 21 octobre 2020

Expulsé de son terrain depuis 2015, René Randriakoto, le père Lova Renée - la jeune fille star des réseaux sociaux - a fait le déplacement dans la Capitale pour dénoncer une pratique malsaine dont plusieurs malagasy sont victimes dans toute l'île. Selon ses dires, la famille Réné a déjà occupé depuis 1975 la villa lot E 0 43 dans la parcelle 11/47, sise à Mangarano II Toamasina. Soudain, en 2011 des inconnus ont débarqué pour faire le bornage dans leur terrain, et c'est là que le cauchemar commence pour cette famille.

D'après le père, « des inconnus sont venus creuser dans notre terrain. Et quand nous avons donné l'alerte à l'aide d'un sifflet, ces gens-là ont pris la poudre d'escampette. Une semaine après, nous avons fait appel à un topographe pour faire le bornage de notre terrain. Une quinzaine de jours après, quand nous avons demandé le titre du terrain, grande fut notre surprise quand le service de topographie nous a signalé que celui-ci était déjà titré à une autre personne », a déclaré Réné Randriakoto.

Le conflit foncier a débuté en 2011. Le Tribunal de première instance a donné gain de cause à la famille René après confrontation des dossiers des deux belligérants, et cela à l'issue d'une descente sur terrain.

« Bon nombre de faux et usages de faux ont été démasqués dans le dossier de cette dame. Parmi cela, on relève que son acte de vente a été fait en 2000 mais n'a été légalisé qu'en 2011. Il a été mentionné que cet acte de vente a été réalisé dans la Commune urbaine d'Arivonimamo alors qu'après vérification, ces gens n'ont rien fait, mis à part un dépôt de signature. Ils disent aussi que le bornage du terrain a été assisté par le président du Fokontany de Mangarano alors que ce dernier niait carrément la véracité de ce fait. Le plus flagrant dans tout cela, quand ces personnes ont fait appel devant la Cour d'appel, beaucoup de contrastes ont été constatés dans leur dossier. Elles affirment que le terrain s'appelait Villa " Soanandrasana ". Alors que dans le registre du service de la Topo, le même terrain s'appelle " Manantenasoa ", ce qui se différencie du contenu de leur acte juridique mentionnant que le nom du terrain est " Soanantenaina ". Ce qui signifie que ce ne sont qu'avec des dossiers incohérents, montés de toute pièce, que ces gens souhaitent barouder avec le vrai propriétaire », annone le père de Lova Renée.

Rappelons qu'en 2011, ces gens ont déjà essayé de les expulser du terrain mais un décret sorti durant la période de transition les en a empêché. En 2015, les baroudeurs ont gagné devant la Cours d'appel mais la famille René a fait cassation devant la Cour suprême. Cette dernière a abrogé l'ordonnance de la Cour d'appel. Mais très tôt, d'une manière très douteuse, ils ont trouvé un moyen de suspendre la décision de ladite Cour. La famille victime a interjeté appel en 2015 et en 2019, mais en vain. Actuellement, la famille Réné Randriakoto a déposé sa doléance auprès des autorités compétentes en espérant regagner son bien.

E.F.

Fil infos

  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves
  • Gestion budgétaire 2025 - Les engagements liés aux dépenses non essentielles suspendus
  • Crise sociale - La Transition à l’épreuve du réel

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vandalisme légal ?
    La Grande île «retombe de nouveau » dans l’implacable piège de la crise politique. L’image flagrante de quelqu’un qui marche sur le fil d’un rasoir, d’un fil-de-fériste ou d’un équilibriste qui joue au prix de sa vie à une altitude proche de la pointe de la Tour Eiffel colle sur les réalités du pays à ce moment précis. La moindre maladresse sinon d’inattention, on risque le pire !

A bout portant

AutoDiff