Publié dans Société

Ministère  de l’Education nationale - Un cadre financier et ses co-accusés sous les verrous

Publié le lundi, 16 novembre 2020

Jamais les affaires de détournement et de corruption n’ont connu une explosion que lors du régime précédent, notamment dans les ministères. Celui de l’Education nationale a particulièrement défrayé la chronique à l’époque, pour ne pas dire champion en la matière. Vendredi dernier, la principale accusée, puisqu’il s’agit d’une femme qui fut une sorte de cadre financier au MEN, a comparu avec six autres à la Cour criminelle du Pôle anti-corruption ou PAC des 67Ha.

A la fin des débats, qui étaient assez houleux, le président de la Cour a prononcé la sentence : 15 ans de prison ferme pour détournement de deniers publics, de faux en écriture publique, de faux et usage de faux  pour la concernée. Le préjudice s’élève à quelques dizaines de millions d’ariary. Quant à ses cinq co-accusés, ils ont été condamnés à des peines variées allant de 5 à 10 ans ferme pour complicité notamment,  ou encore selon la nature de la poursuite. Seul un septième a été relâché au bénéfice du doute.  Et pourtant, ce qui intrigue lors des débats à l’audience, la principale accusée, à aucun moment, n’a jamais cité ses complices qui ont comparu à côté d’elle.

Les faits dont ils sont accusés survenaient dans une période comprise entre 2016 et 2017. Depuis le box des accusés, cette désormais ex-employée du MEN, mère de quatre enfants, a tout avoué. Cependant, ses explications étaient évasives quant à l’utilisation de l’argent détourné. « Je l’ai utilisé pour mes intérêts personnels, dans des achats », s’était-elle contentée d’expliquer au juge. Les fonds, qu’elle et ses complices ont détournés, étaient essentiellement  prévus à subventionner les directions régionales de l’Education nationale du pays. Dans ses explications, la principale accusée arguant le fait qu’elle a travaillé directement avec un ministre à l’époque pour débloquer et gérer les fonds lui a facilité la tâche. A suivre de près le déroulement du débat, même le Daf du MEN de l’époque, n’avait autant de pouvoir et de décision que la concernée dans la gestion des finances au sein du ministère en cause. De plus, elle a affirmé avoir fait de hautes études en gestion et finances publiques pour pouvoir occuper ce poste.

Franck R.

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Editorial

  • Complémentarité ou égalité !
    Le rideau est tombé sur la célébration de la Journée internationale des droits de la Femme. Presque dans tout Madagasikara, le pouvoir public et l’ensemble des mouvements associatifs en lien de près ou de loin avec la lutte pour les droits des femmes ont organisé des manifestations publiques et officielles durant la Journée du 8 mars. Dans la Grande île, sur toute l’étendue du territoire de la République Malagasy, depuis que l’Assemblée Générale a adopté la date du 8 mars comme Journée internationale des droits de la Femme en 1977, des cérémonies officielles pour célébrer la « Journée » ont été organisées.

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