Publié dans Société

Maltraitance à Soavimasoandro - Le père condamné et le fils envoyé dans un centre d’accueil !

Publié le mardi, 29 décembre 2020


Après 15 jours de suspense, le Tribunal Anosy s’est enfin prononcédans l’affaire concernant la violence physique infligée à un enfant de 11 ans résidant dans le quartier d’Amboditanimena Soavimasoandro, le 14 décembre dernier. Hier, les juges ont rendu un verdict condamnant le père à trois ans de prison avec sursiset un million d’ariary d’amendeà verser au Trésor public.
Faut-il mentionner que l’accusé a passé ces deux dernières semaines à la prison d’Antanimora et n’a pu retrouver sa famille qu’hier, après prononciation de son jugement. Après son déferrement devant le Parquet, le 18 décembre dernier, il avait été placé sous mandat de dépôt. Par la suite, son avocat a fait une demande de mise en liberté provisoire. Malheureusement, le Parquet n’a pas été favorable à cette requête, d’où sonretour à la maison centrale d’Antanimora.
Quant au petit garçon, suivant la décision du juge des enfants, il a été envoyé à l’« Akany Avoko Bevalala », annexe de l’« Akany Avoko Ambohidratrimo » depuis le jour de la mise en détention de son père. Il s’agit d’un centre d’accueil pourles enfants victimes de violences ou ceux en danger. Selon une source locale, l’enfant y est actuellement en phase d’observation. Les responsables de cet établissement, étant satisfaits de son caractère sociable, travaillent actuellement pour assurer son intégration dans la société. Un psychologue l’accompagne particulièrement pour faire des suivis. Néanmoins, il a été libéré juste avant Noël afin de rejoindre sa famille, mais a déjà pris le chemin du retour deux jours après. 
A titre de rappel, deux vidéos publiées sur le réseau social Facebook, montrant en détail comment ce père de famille a tabassé son petit garçon âgé de 11 ans, se sont vites répandues. La première image vidéo a montré l’agresseur,muni d’un balai en bois à côté de sa progéniture qui était en train de faire des pompes, les genoux posés sur le sol. La deuxième imagea été encore plus écœurante. L’enfant s’est enfui en empruntant un escalier et a fini par se jeter du haut d’un balcon. Le père furieux ne s’est pas contenté de cette chute mais l’a encore frappé par le balai une fois que le gamin était tombé par terre.
Notons que le jour de cette alerte « violence », des éléments du Commissariat du 8ème Arrondissement de la Police nationale d’Antananarivo (CSP8) se sont rendus au domicile de la victime et n’y ont retrouvé que l’enfant accompagné de sa mère. Le père de famille, après s’être défoulé sur son fils, s’est toujours présenté à son lieu de travail avec un comportement normal. Ce sont ses collègues de travail qui l’ont averti des innombrables partages de ses exploits tragiques sur Facebook.
Des remarques auxquels le concerné n’a pas prêté attention mais l’ont plutôt mené à prendre la fuite. Ce n’est que deux jours après qu’il s’est rendu de son plein gré à la Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM) sise à Tsaralalàna, suivant le conseil de son avocat. Ce père a même adressé avec regretdes excuses publiques, notamment à l’endroit de son fils, sa femme et sa famille ainsi qu’envers toutes les personnes offensées par ses gestes déplacés.
K.R.

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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